Les récentes élections législatives anticipées ont confirmé le retour d’un clivage territorial en France, opposant une gauche dominante dans les grandes métropoles à une droite régnant sur les territoires ruraux. Une fracture que plusieurs voix s’élèvent désormais à gauche pour tenter de résorber, dans la perspective de la prochaine élection présidentielle.
Mélenchon et “l’élite intellectuelle” des villes
La polémique a été déclenchée par une petite phrase de Jean-Luc Mélenchon. Dans une récente apologie de “l’élite intellectuelle” de la Martinique, le leader de la France insoumise a affirmé que le département rural de la Lozère n’avait pas ce même vivier de talents. Des propos maladroits qui ont fait bondir les élus locaux et ont été abondamment repris par la presse régionale.
Après avoir tenté de corriger le tir en se rendant en Lozère, Jean-Luc Mélenchon persiste et signe. Devant ses troupes, il assume une stratégie focalisée sur les grandes villes : “Laissez tomber, on perd notre temps” avec ces territoires acquis à la droite, aurait-il lâché en privé d’après une source proche. Une position qui divise jusque dans son propre camp.
La gauche doit-elle faire une croix sur les campagnes ?
Car les récents scrutins ont mis en lumière le décrochage de la gauche dans les zones rurales et périurbaines. Le phénomène ne date pas d’hier, mais il s’est accentué. Focalisée sur les combats sociétaux et les enjeux écologiques des métropoles, la gauche a perdu le lien avec une France périphérique préoccupée par d’autres problématiques quotidiennes.
Les gens ne nous reconnaissent plus comme les défenseurs de leurs intérêts. On est perçus comme des bobos hors sol.
– Un cadre du Nouveau Front Populaire
Mais certains refusent de se résigner à laisser les campagnes à la droite et à l’extrême-droite. François Ruffin, l’une des rares figures de gauche à faire encore recette dans la France rurale, appelle son camp à retisser ce lien distendu. Un travail de longue haleine qui passerait par un recentrage sur les préoccupations matérielles des classes populaires et moyennes.
“Un enjeu vital pour l’avenir de la gauche”
Des maires socialistes de petites et moyennes communes exhortent aussi la gauche à se réinventer pour parler à nouveau à toute la France, faisant de cette reconquête “un enjeu vital pour son avenir”. En coulisses, certains lorgnent l’exemple de la gauche danoise, qui a su rebâtir une majorité en remettant des thèmes comme la sécurité, l’immigration ou la protection sociale au cœur de son projet.
Mais d’autres jugent ces appels vains et misent tout sur une démographie favorable dans les grandes villes. Une ligne incarnée par Jean-Luc Mélenchon, chantre d’une “fédération populaire” arc-boutée sur les bastions des métropoles. Le résultat de cette bataille stratégique interne sera déterminant pour l’avenir de la gauche et sa capacité à l’emporter au niveau national.
Après avoir tenté de corriger le tir en se rendant en Lozère, Jean-Luc Mélenchon persiste et signe. Devant ses troupes, il assume une stratégie focalisée sur les grandes villes : “Laissez tomber, on perd notre temps” avec ces territoires acquis à la droite, aurait-il lâché en privé d’après une source proche. Une position qui divise jusque dans son propre camp.
La gauche doit-elle faire une croix sur les campagnes ?
Car les récents scrutins ont mis en lumière le décrochage de la gauche dans les zones rurales et périurbaines. Le phénomène ne date pas d’hier, mais il s’est accentué. Focalisée sur les combats sociétaux et les enjeux écologiques des métropoles, la gauche a perdu le lien avec une France périphérique préoccupée par d’autres problématiques quotidiennes.
Les gens ne nous reconnaissent plus comme les défenseurs de leurs intérêts. On est perçus comme des bobos hors sol.
– Un cadre du Nouveau Front Populaire
Mais certains refusent de se résigner à laisser les campagnes à la droite et à l’extrême-droite. François Ruffin, l’une des rares figures de gauche à faire encore recette dans la France rurale, appelle son camp à retisser ce lien distendu. Un travail de longue haleine qui passerait par un recentrage sur les préoccupations matérielles des classes populaires et moyennes.
“Un enjeu vital pour l’avenir de la gauche”
Des maires socialistes de petites et moyennes communes exhortent aussi la gauche à se réinventer pour parler à nouveau à toute la France, faisant de cette reconquête “un enjeu vital pour son avenir”. En coulisses, certains lorgnent l’exemple de la gauche danoise, qui a su rebâtir une majorité en remettant des thèmes comme la sécurité, l’immigration ou la protection sociale au cœur de son projet.
Mais d’autres jugent ces appels vains et misent tout sur une démographie favorable dans les grandes villes. Une ligne incarnée par Jean-Luc Mélenchon, chantre d’une “fédération populaire” arc-boutée sur les bastions des métropoles. Le résultat de cette bataille stratégique interne sera déterminant pour l’avenir de la gauche et sa capacité à l’emporter au niveau national.