Vous pensiez avoir tout vu avec la course aux stages de 3ème ? Détrompez-vous ! Cette année, l’Éducation nationale a décidé de corser l’affaire en imposant un nouveau stage obligatoire aux quelques 550 000 élèves de seconde générale et technologique. Pendant deux semaines, à la fin du mois de juin, ces ados devront se frotter au monde professionnel. Mais avant de pouvoir mettre un pied en entreprise, il faut déjà en trouver une qui accepte de les accueillir. Et c’est là que les ennuis commencent…
Quand les parents prennent les choses en main
Face à l’urgence et au manque d’accompagnement des établissements scolaires, de nombreux parents n’ont d’autre choix que de se retrousser les manches pour épauler leur ado dans sa recherche. C’est le cas de Marie, responsable dans la communication, dont la fille rêve de devenir kinésithérapeute. Problème : aucun professionnel du secteur ne semble disposé à la prendre en stage pour le moment.
Ça fait une semaine que j’appelle tous les kinés de Paris sur mes heures de travail. Ça rajoute une charge mentale énorme aux parents !
– se désole Marie
Myriam, une autre maman d’élève de seconde, confie même que cette “situation stressante” lui donne des “maux de ventre”. Les entreprises, débordées par les demandes, peinent à répondre favorablement. Quant à la plateforme censée faciliter la mise en relation, elle s’avère insuffisante pour répondre aux besoins.
Le réseau et l’entraide comme derniers recours
Pour mettre toutes les chances du côté de leur enfant, certains parents n’hésitent pas à activer leur réseau professionnel et personnel. D’autres misent sur la solidarité en partageant les contacts d’entreprises susceptibles d’accueillir un stagiaire. Mais ces démarches ne sont pas toujours suffisantes pour décrocher le précieux sésame.
Si cette première expérience du monde du travail est essentielle pour aider les lycéens à construire leur orientation, elle vire parfois au parcours du combattant. Entre le manque d’accompagnement des établissements, les entreprises débordées et une plateforme inefficace, les familles se retrouvent bien souvent livrées à elles-mêmes dans cette quête du stage de seconde.
Une situation intenable pour beaucoup
Difficile dans ces conditions de vivre sereinement cette étape clé de la scolarité. Parents et ados se retrouvent soumis à une pression intense, source de stress et d’inquiétude. Une situation d’autant plus critique quand on sait l’importance que revêt ce stage dans la construction du projet d’orientation.
Il est urgent que l’Éducation nationale prenne la mesure du problème et mette en place un véritable accompagnement des élèves et de leurs familles dans cette recherche de stage. Car pour l’heure, c’est toute une génération d’ados qui se retrouve prise en étau entre les rêves d’avenir et la dure réalité du monde professionnel.