La lune de miel semble terminée pour Justin Trudeau. Le Premier ministre canadien, triomphalement élu en 2015, traverse une zone de fortes turbulences politiques. Près d’une décennie après son arrivée au pouvoir, le leader libéral voit sa cote de popularité s’effriter comme peau de chagrin, aussi bien dans l’opinion publique qu’au sein de son propre camp.
Un Premier ministre contesté de toutes parts
Réélu de justesse à la tête de fragiles majorités relatives en 2019 et 2021, le fils de l’ancien Premier ministre Pierre Elliott Trudeau peine désormais à convaincre les Canadiens. Tous les sondages le donnent largement perdant face à son rival conservateur Pierre Poilievre en vue des prochaines élections fédérales prévues en octobre 2025. L’écart moyen serait d’environ 20 points de pourcentage en faveur du leader populiste de droite.
Mais la fronde ne vient pas seulement des électeurs. Justin Trudeau doit aussi composer avec une contestation grandissante dans les rangs libéraux.
La fronde gagne le camp libéral
Longtemps cantonnée aux apartés et aux coulisses, la grogne s’exprime désormais au grand jour. D’anciens ministres influents et des députés en vue appellent ouvertement le chef du gouvernement à passer la main.
Le Parti libéral n’est pas le parti d’une personne, mais plutôt la somme des valeurs qui l’animent (…) Le Premier ministre laisse un héritage dont il peut être fier, mais il est temps de tourner la page.
Extrait d’une lettre ouverte signée par plusieurs ténors libéraux
L’ombre de Pierre Poilievre
Cette fronde sans précédent s’explique en grande partie par la montée en puissance de l’opposition conservatrice. Son nouveau leader Pierre Poilievre, élu à la tête du parti en septembre 2022, surfe sur un discours populiste axé sur la défense des “gens ordinaires” face aux “élites déconnectées”.
Âgé de 43 ans seulement, il incarne un renouveau générationnel et idéologique qui séduit de plus en plus d’électeurs, y compris dans les bastions traditionnels des libéraux comme l’Ontario ou les provinces atlantiques. Ancien ministre conservateur, il attaque Justin Trudeau sur son bilan économique et social, l’accusant de creuser les inégalités et de laisser prospérer l’insécurité.
Trudeau fragilisé mais pas encore enterré
Conscient que son avenir politique est en jeu, Justin Trudeau contre-attaque en mettant en avant son expérience et en agitant la menace d’un “trumpisme à la canadienne” incarné par son adversaire. Il mise aussi sur une embellie économique dans les prochains mois pour redorer son blason.
Mais l’hypothèse d’une démission avant la prochaine échéance électorale, pour passer la main à un nouveau leader libéral, est de plus en plus évoquée. Affaibli mais pas encore résigné, Justin Trudeau joue son va-tout pour éviter une débâcle historique en 2025 et sauver ce qui restera alors de la “Trudeaumania”.
Cette fronde sans précédent s’explique en grande partie par la montée en puissance de l’opposition conservatrice. Son nouveau leader Pierre Poilievre, élu à la tête du parti en septembre 2022, surfe sur un discours populiste axé sur la défense des “gens ordinaires” face aux “élites déconnectées”.
Âgé de 43 ans seulement, il incarne un renouveau générationnel et idéologique qui séduit de plus en plus d’électeurs, y compris dans les bastions traditionnels des libéraux comme l’Ontario ou les provinces atlantiques. Ancien ministre conservateur, il attaque Justin Trudeau sur son bilan économique et social, l’accusant de creuser les inégalités et de laisser prospérer l’insécurité.
Trudeau fragilisé mais pas encore enterré
Conscient que son avenir politique est en jeu, Justin Trudeau contre-attaque en mettant en avant son expérience et en agitant la menace d’un “trumpisme à la canadienne” incarné par son adversaire. Il mise aussi sur une embellie économique dans les prochains mois pour redorer son blason.
Mais l’hypothèse d’une démission avant la prochaine échéance électorale, pour passer la main à un nouveau leader libéral, est de plus en plus évoquée. Affaibli mais pas encore résigné, Justin Trudeau joue son va-tout pour éviter une débâcle historique en 2025 et sauver ce qui restera alors de la “Trudeaumania”.