En 2024, la fréquentation des salles de cinéma en France a connu une hausse remarquable, à contre-courant de la tendance mondiale. Avec plus de 181 millions d’entrées enregistrées, dont près de la moitié pour des films français, le pays s’est imposé comme une « double exception » sur la scène cinématographique internationale.
Le cinéma français tire la fréquentation vers le haut
Selon les chiffres communiqués par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), la France est le seul pays où la fréquentation des cinémas a augmenté en 2024 par rapport à l’année précédente. Cette performance est d’autant plus impressionnante qu’elle est portée par le succès des films français, qui ont attiré 44,4% des spectateurs dans les salles obscures.
Trois longs-métrages tricolores ont particulièrement brillé au box-office :
- « Un p’tit truc en plus » d’Artus : 10,3 millions d’entrées
- « Le Comte de Monte-Cristo » d’Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte : 9,1 millions d’entrées
- « L’Amour ouf » de Gilles Lellouche : 4,7 millions d’entrées
À eux seuls, ces trois films cumulent près de 25 millions d’entrées, un score exceptionnel qui témoigne de l’engouement du public pour les productions françaises.
Une part de marché inégalée pour le cinéma national
Avec 44,4% de part de marché, le cinéma français se hisse à un niveau rarement atteint dans d’autres pays. Comme le souligne Olivier Henrard, président du CNC par intérim :
En dehors des États-Unis (37,6%), aucun pays au monde n’approche de ce chiffre. Chez nos grands voisins européens, on navigue entre 15 et 25%.
Olivier Henrard, président du CNC par intérim
Cette performance est d’autant plus remarquable qu’elle s’inscrit dans un contexte post-pandémie où la fréquentation des salles peine encore à retrouver son niveau d’avant-crise dans de nombreux pays.
Des signes encourageants pour l’avenir
Même si la fréquentation globale des cinémas français reste inférieure de 12,8% à la moyenne d’avant la crise sanitaire, les derniers mois de l’année 2024 ont montré des signes très positifs. Comme le note Olivier Henrard :
Les derniers mois de l’année 2024, on a quasiment recollé aux chiffres d’avant la pandémie.
Olivier Henrard, président du CNC par intérim
Cette tendance laisse espérer une confirmation de la reprise en 2025 et une nouvelle année faste pour le cinéma français, qui continue de séduire un large public dans l’Hexagone.
Le top 10 2024 dominé par les films français et américains
Si les trois premiers films du box-office 2024 sont français, le reste du top 10 est trusté par des productions américaines :
- « Un p’tit truc en plus » d’Artus (10,3 millions d’entrées)
- « Le Comte de Monte-Cristo » d’Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte (9,1 millions)
- « Vice-Versa 2 » (8,3 millions)
- « Vaiana 2 » (6,4 millions)
- « L’Amour ouf » de Gilles Lellouche (4,7 millions)
- « Moi, moche et méchant 4 » (4,3 millions)
- « Dune: deuxième partie » (4,1 millions)
- « Deadpool & Wolverine » (3,7 millions)
- « Gladiator II » (2,9 millions)
- « La Planète des singes: le nouveau royaume » (2,5 millions)
Cette répartition illustre la capacité du cinéma français à rivaliser avec les grosses productions hollywoodiennes et à attirer massivement les spectateurs dans les salles. Une belle promesse pour les années à venir, où le 7e art tricolore devra confirmer son statut d' »exception culturelle » dans un paysage cinématographique en pleine mutation.
Reste à savoir si cette dynamique positive se poursuivra en 2025 et si le cinéma français parviendra à consolider ses parts de marché face à une concurrence internationale toujours plus féroce. Une chose est sûre : les succès de 2024 ont prouvé la vitalité et l’attractivité d’une industrie cinématographique unique au monde, portée par des films de qualité et un public fidèle et enthousiaste.