Les retrouvailles entre l’équipe de France féminine et l’Espagne, dix mois après la finale perdue en Ligue des nations, ont tourné à l’avantage des championnes du monde en titre (4-2) ce mardi soir à Nice. Un dernier match amical de l’année 2024 qui laisse les Bleues sur une note amère, malgré les motifs d’espoir entrevus.
Un collectif français plus entreprenant
Privées de Marie-Antoinette Katoto et Delphine Cascarino, entrées seulement en fin de match, les protégées de Laurent Bonadei ont pourtant montré un tout autre visage que lors de la finale de février dernier. Plus hautes sur le terrain, elles ont davantage gêné la Roja dans l’élaboration de son jeu si léché. Un pressing agressif symbolisé par l’activité de Sandie Toletti et Grace Geyoro au milieu.
Les Françaises sont même parvenues à réduire le score juste avant la mi-temps, grâce à un but contre son camp provoqué par un centre de Vicki Becho (1-2, 37e). Preuve que l’équipe de France version Bonadei, en place depuis seulement quatre matches, progresse dans l’animation offensive.
L’Espagne fait parler sa supériorité technique
Mais dès que les Espagnoles ont accéléré, leur maîtrise technique a fait la différence. À l’image du troisième but de Lucia Garcia, au terme d’un superbe mouvement collectif (3-1, 60e). Un réalisme qui tranche avec le manque d’efficacité des Bleues, symbolisé par cette frappe trop molle de Kadidiatou Diani en fin de match (83e).
Les statistiques reflètent leur efficacité et leur domination, en particulier au milieu de terrain : deux tirs, deux buts en première période.
Un réalisme d’autant plus rageant que la gardienne française Constance Picaud, préférée à Pauline Peyraud-Magnin, a été fautive sur le deuxième but espagnol. Une relance mal assurée captée par Claudia Pina (2-0, 23e). Malgré une belle parade devant Teresa Abelleira (52e), la portière du Havre pourrait perdre sa place de N°1.
Les Bleues dos au mur avant l’Euro 2025
Avec cette deuxième défaite en quatre matches sous l’ère Bonadei, l’équipe de France féminine termine donc l’année 2024 dans le doute. D’autant que la blessure au genou d’Estelle Cascarino, sa troisième titularisation, assombrit un peu plus le tableau.
Les Bleues devront impérativement montrer un autre visage dès février prochain, avec le coup d’envoi de la nouvelle édition de la Ligue des nations. Avant un été 2025 qui s’annonce déjà crucial, avec un Euro très attendu en Suisse. L’occasion ou jamais pour les coéquipières de Wendie Renard d’enfin briller dans une grande compétition internationale. Le chemin s’annonce encore long et semé d’embûches.