Elles ont fait vibrer tout un pays pendant ces Jeux Olympiques de Paris 2024. Les handballeuses françaises, bien que battues en finale par les redoutables Norvégiennes, ont réalisé un parcours exceptionnel qui restera dans les mémoires. Au-delà de la médaille d’argent, c’est tout un symbole que ces sportives de haut niveau ont incarné pendant cette quinzaine olympique.
Un collectif soudé et déterminé
Sous la houlette de leur emblématique sélectionneur Olivier Krumbholz, les Bleues ont démontré toutes les qualités d’un groupe solidaire et ambitieux. Malgré la fatigue accumulée au fil des matches, elles n’ont jamais baissé les bras, portées par l’envie de décrocher l’or olympique devant leur public.
Sur cette finale, il n’y a pas eu photo. Je ne ressentirai pas l’amertume d’avoir perdu de peu, même si j’aurais bien pris cette amertume.
Olivier Krumbholz, sélectionneur de l’équipe de France féminine
Si la marche était trop haute face à des Norvégiennes ultra-dominatrices, les coéquipières d’Estelle Nze Minko peuvent être fières du chemin parcouru. Leur engagement sans faille et leur cohésion ont suscité l’admiration du grand public, bien au-delà de la sphère du handball.
Le handball féminin français sur le devant de la scène
Cette médaille d’argent olympique vient couronner des années d’efforts pour structurer et développer la pratique féminine dans l’Hexagone. Depuis leur premier titre mondial en 2003, les handballeuses tricolores ont enchaîné les succès, s’imposant comme une référence internationale :
- Championnes du monde en 2003 et 2017
- Championnes d’Europe en 2018
- Médaillées d’argent aux JO de Rio en 2016
- Championnes olympiques à Tokyo en 2021
Cette régularité au plus haut niveau est le fruit d’un travail de longue haleine, mené conjointement par la Fédération Française de Handball et l’ensemble des acteurs de la discipline. Les jeunes pousses bénéficient désormais de structures de formation performantes, à l’image du Pôle Espoirs de Metz qui a vu éclore bon nombre d’internationales.
Un héritage pour le sport féminin français
Au-delà des résultats sportifs, c’est un véritable héritage que laissent ces Bleues à l’issue des Jeux de Paris. Par leur exposition médiatique et l’engouement qu’elles ont suscité, elles ont contribué à faire évoluer le regard porté sur le sport féminin en France.
De plus en plus de jeunes filles rêvent désormais de marcher dans les pas de Grâce Zaadi, d’Estelle Nze Minko ou de Pauletta Foppa. Les clubs amateurs enregistrent une hausse significative des licenciées, traduisant un réel attrait pour la pratique. Les pouvoirs publics et le mouvement sportif s’engagent eux aussi en faveur de la féminisation du handball.
Cette médaille d’argent, c’est une magnifique récompense pour tout le handball féminin français. C’est le résultat de notre travail quotidien sur le terrain et dans les clubs.
Nodjialem Myaro, présidente de la Fédération Française de Handball
Cap sur l’avenir et les prochaines échéances
Après avoir savouré cette médaille d’argent, les Bleues vont désormais se tourner vers les prochaines échéances internationales. Avec un effectif alliant jeunesse et expérience, elles ont toutes les cartes en main pour continuer à briller lors des grands rendez-vous.
La Coupe du Monde 2025 et l’Euro 2026 apparaissent déjà comme des objectifs majeurs pour Estelle Nze Minko et ses coéquipières. Sans oublier, dans un coin de leur tête, les Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028 où elles espèrent bien prendre leur revanche et décrocher enfin ce titre olympique qui leur échappe encore.
Une chose est sûre : ces handballeuses passionnées et passionnantes n’ont pas fini de nous faire vibrer. Elles incarnent le meilleur du sport français, alliant excellence, persévérance et envie de se dépasser. Des valeurs qui inspireront encore longtemps les générations futures, sur et en dehors des terrains.
