Le football français a vécu une semaine européenne pour le moins contrastée. Si quelques satisfactions sont à noter, comme les victoires du PSG face à Manchester City ou de Monaco contre Aston Villa, le bilan global reste mitigé. Conséquence directe : la France conserve certes sa 5e place à l’indice UEFA, si précieuse pour le nombre de qualifiés en coupes d’Europe, mais voit les Pays-Bas se rapprocher dangereusement. Un constat qui appelle à la mobilisation de nos représentants dans la dernière ligne droite.
Les clubs français dans le dur sur la scène européenne
Sur les six rencontres disputées cette semaine en Ligue des Champions et en Ligue Europa, les clubs français n’ont remporté que deux succès. Un ratio insuffisant pour consolider la position de la France au classement UEFA. Si le PSG a fait respecter son statut face aux Anglais de Manchester City dans un choc au sommet, la victoire de Monaco sur la pelouse d’Aston Villa a constitué la seule autre éclaircie.
Dans le même temps, Lille, Nice et Brest ont tous mordu la poussière, respectivement contre Cadix, Anderlecht et Oleksandriya. Trois défaites synonymes de points précieux envolés dans la course à l’indice UEFA. Quant à l’Olympique Lyonnais, il a dû se contenter d’un nul frustrant sur la pelouse de Fenerbahçe, malgré l’ouverture du score précoce de Lacazette.
La 5e place en sursis, les Pays-Bas en embuscade
Avant les rencontres de cette semaine, la France disposait d’un matelas confortable sur son plus proche poursuivant au classement UEFA, les Pays-Bas. Mais ce coussin de sécurité s’est nettement réduit après les contre-performances tricolores. Désormais, seuls 3.718 points séparent les deux nations. Un écart qui pourrait encore se resserrer dans les prochaines semaines.
Pour rappel, terminer à la 5e place de l’indice UEFA est crucial puisque ce rang offre 7 tickets qualificatifs pour les compétitions européennes de la saison suivante, contre seulement 6 pour le 6e. Autant dire qu’une place est en jeu. Et les clubs néerlandais, portés par les excellents parcours européens de l’Ajax Amsterdam et du PSV Eindhoven ces dernières saisons, ne lâcheront rien pour doubler la France au poteau.
Des motifs d’espoir pour la fin de saison européenne
Malgré cette semaine compliquée, tout n’est pas perdu pour le football français. Loin de là. Les quatre représentants engagés en Ligue des Champions (PSG, OM, Lille, Lens) peuvent tous encore espérer rallier les barrages de la compétition reine, voire les huitièmes pour certains en cas de parcours parfait. De précieux points à glaner pour l’indice UEFA en perspective.
En Ligue Europa, l’Olympique Lyonnais dispose aussi de son destin entre ses mains pour voir les barrages. En revanche, l’élimination prématurée de Nice est une très mauvaise opération. Les Aiglons achèvent leur campagne européenne sans le moindre point inscrit. Un zéro pointé catastrophique qui plombe le bilan tricolore.
La France doit impérativement compter sur de bons résultats de ses clubs pour conserver sa 5e place à l’indice UEFA. À ce petit jeu, chaque point compte.
Un spécialiste du football français
L’importance des retombées financières en question
Au-delà de l’aspect sportif et du prestige de bien figurer en coupe d’Europe, conserver la 5e place de l’indice UEFA est aussi un enjeu économique majeur pour les clubs français. Plus une nation place d’équipes en Ligue des Champions et en Ligue Europa, plus les retombées financières sont importantes pour l’ensemble de ses écuries.
Des revenus TV aux primes de résultats en passant par le market pool, la manne européenne est un moteur essentiel pour la croissance des clubs. Une aubaine dont le football français ne peut se priver s’il veut continuer à exister dans la cour des grands, face aux mastodontes anglais, espagnols ou allemands, bien plus riches.
La nécessaire montée en puissance de la Ligue 1
Pour pérenniser la place de la France dans le top 5 de l’indice UEFA, il est essentiel que la Ligue 1 dans son ensemble franchisse un cap. Si le PSG porte le football français à bout de bras depuis de longues années sur la scène européenne, ses concurrents nationaux doivent aussi élever leur niveau de jeu.
Monaco, Lyon, Lille, Marseille ou encore Rennes et Lens doivent devenir des européens plus réguliers, capables non seulement de se qualifier mais aussi de briller loin de nos frontières. Un défi de taille qui passe par un travail de fond : formation, recrutement, développement des infrastructures… Les chantiers ne manquent pas.
Vers une semaine européenne décisive
Dès la semaine prochaine, les clubs français encore en lice en coupe d’Europe auront une belle occasion de se racheter et de marquer de précieux points pour l’indice UEFA. Tous seront sur le pont avec des affiches déjà décisives en vue de la qualification.
Après son exploit contre Manchester City, le PSG tentera de confirmer sur le terrain du FC Copenhague. Même son de cloche pour Monaco, qui recevra l’Aston Villa de Philippe Coutinho. Des chocs qui pourraient rapporter gros et relancer la machine tricolore après les déconvenues de cette semaine.
En Ligue Europa, l’OL jouera aussi gros sur sa pelouse face aux Hongrois de Ferencvaros. Les hommes de Laurent Blanc n’auront pas le droit à l’erreur sous peine de se mettre en grand danger dans la course aux barrages. L’heure est venue de serrer les boulons et de récolter un maximum d’unités.
Le football français en quête d’un nouveau souffle
Cette semaine européenne en dents de scie confirme que le football français n’a pas encore retrouvé son lustre d’antan sur la scène continentale. Malgré quelques coups d’éclat isolés, la régularité fait encore trop souvent défaut à nos représentants pour exister durablement au plus haut niveau.
Il y a pourtant urgence à inverser la tendance sous peine de voir la France être définitivement décrochée par ses concurrents directs. Les Pays-Bas, donc, mais aussi le Portugal, en plein renouveau avec le développement des infrastructures des « trois grands » que sont le Benfica, Porto et le Sporting.
Pour garder son rang et continuer à jouer dans la cour des grands, le football français se doit de trouver un nouveau souffle sur la scène européenne. Un défi passionnant et stimulant qui implique tous les acteurs : clubs, instances, diffuseurs… C’est tous ensemble que le virage sera négocié !
