La Syrie, pays multi-confessionnel déchiré par près de 14 années de guerre civile sanglante, est à un tournant décisif de son histoire. Après le renversement du régime de Bachar al-Assad en décembre dernier par une coalition de rebelles emmenée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham, le pays fait face à l’immense défi d’une transition politique apaisée et inclusive de toutes ses composantes.
La France appelle à une transition intégrant toutes les communautés
Dans ce contexte, la France a tenu à faire entendre sa voix par la déclaration de son ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot lors d’un déplacement au Liban voisin ce mardi. « Notre attente principale c’est que les Syriens puissent reprendre en main leur propre destin », a-t-il souligné, avant de préciser :
Pour cela il faut que s’engage en Syrie, après la chute du régime criminel de Bachar al-Assad, une transition politique qui intègre l’ensemble des communautés de la Syrie, dans leur diversité, qui fasse respecter les droits les plus élémentaires, les libertés fondamentales.
Les nouvelles autorités face au défi du vivre-ensemble
Mais la tâche s’annonce ardue pour les nouvelles autorités syriennes. Confrontées aux inquiétudes des minorités après plusieurs incidents communautaires récents, elles tentent de multiplier les gestes d’apaisement et de rassurer sur leur volonté d’une Syrie plurielle et unie.
Des centaines de chrétiens ont ainsi manifesté la semaine dernière à Damas après l’incendie d’un sapin de Noël dans une localité du centre du pays, un acte de vandalisme condamné par un responsable local de Hayat Tahrir al-Sham. De même, des milliers d’Alaouites, minorité musulmane dont est issu l’ex-président Assad, ont défilé le 25 décembre suite à l’attaque filmée contre un de leurs lieux saints.
Rencontre entre le nouveau dirigeant et les représentants chrétiens
Conscient de l’enjeu, le nouveau leader syrien Ahmad al-Chareh a reçu mardi soir à Damas une délégation de hauts responsables religieux chrétiens de différentes Églises (orthodoxes, catholiques, arméniennes, anglicanes et syriaques). Une rencontre symbolique visant à apaiser les craintes et à poser les bases d’un dialogue entre le nouveau pouvoir et cette communauté qui représente environ 10% de la population.
La route sera longue et semée d’embûches pour reconstruire une Syrie unie et réconciliée après tant d’années de déchirements et d’horreurs. Une transition politique réussie, comme l’appelle de ses vœux la France, nécessitera la prise en compte des aspirations de toutes les composantes de la société syrienne, au-delà des clivages ethniques ou religieux. C’est à ce prix que le pays pourra enfin tourner la page sombre de la guerre et se projeter vers un avenir pacifique et démocratique.
Conscient de l’enjeu, le nouveau leader syrien Ahmad al-Chareh a reçu mardi soir à Damas une délégation de hauts responsables religieux chrétiens de différentes Églises (orthodoxes, catholiques, arméniennes, anglicanes et syriaques). Une rencontre symbolique visant à apaiser les craintes et à poser les bases d’un dialogue entre le nouveau pouvoir et cette communauté qui représente environ 10% de la population.
La route sera longue et semée d’embûches pour reconstruire une Syrie unie et réconciliée après tant d’années de déchirements et d’horreurs. Une transition politique réussie, comme l’appelle de ses vœux la France, nécessitera la prise en compte des aspirations de toutes les composantes de la société syrienne, au-delà des clivages ethniques ou religieux. C’est à ce prix que le pays pourra enfin tourner la page sombre de la guerre et se projeter vers un avenir pacifique et démocratique.
