Vendredi soir à Orléans, l’équipe de France masculine de basket s’est inclinée 73-85 face au Canada pour son deuxième match de préparation aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Si Gerschon Yabusele a brillé avec 19 points, les Bleus ont montré d’inquiétantes limites, notamment à la mène. De quoi nourrir quelques doutes à un an du rendez-vous olympique.
Yabusele en pleine lumière, un rayon de soleil
Dans la grisaille tricolore, Gerschon Yabusele a été l’éclaircie du match. Auteur de 19 points à 6/11 aux tirs dont un joli 4/8 à trois points, l’intérieur du Real Madrid a prouvé qu’il faudrait compter sur lui dans cette équipe de France new-look. Son association prometteuse avec Victor Wembanyama et Rudy Gobert a d’ailleurs plu au sélectionneur Vincent Collet.
De Colo, un génie en sortie de banc
À 35 ans, Nando De Colo n’a plus les jambes pour tenir une place de titulaire. Mais son talent reste intact. La preuve avec ses 11 points, 4 rebonds et 1 passe en seulement 16 minutes face au Canada. Un apport précieux en sortie de banc pour dynamiser le jeu des Bleus.
Le Canada impressionne, même sans Murray
En face, le Canada a confirmé qu’il faudrait compter sur lui dans la course aux médailles olympiques. Emmené par un grand Shai Gilgeous-Alexander (23 points), bien épaulé par RJ Barrett (21 points), la sélection canadienne a étalé son talent et son intensité. Le tout sans Jamal Murray, resté au repos. Avec lui, cette équipe peut viser très haut.
Les points noirs côté Bleus
La mène, le chantier perpétuel
Vendredi, les meneurs français ont souffert. Entre Franck Ntilikina rapidement sanctionné de fautes, Andrew Albicy et Matthew Strazel peu en vue, le bilan est famélique : 3 points, 6 passes mais 4 balles perdues à eux trois. De quoi nourrir les inquiétudes sur le principal point faible des Bleus.
Toutes les équipes ne sont pas parfaites. Mais la différence, c’est que les meneurs ont la balle en premier. Même dominants, nos intérieurs ont besoin d’être alimentés.
Vincent Collet, sélectionneur de l’équipe de France
Fournier, l’urgence de retrouver son niveau
Repositionné dans le cinq de départ, Evan Fournier n’a pas rassuré. Auteur de 3 petits points à 1/7 aux tirs, il traverse une période compliquée. Le staff continue de lui faire confiance mais il y a urgence à ce que l’arrière des Knicks retrouve son niveau international. Les Bleus en auront besoin pour briller aux JO.
Si des motifs d’espoirs existent, notamment incarnés par Gerschon Yabusele, les Bleus devront vite gommer leurs manques s’ils veulent prétendre au podium olympique dans un an. La route est encore longue. Les prochains matches de préparation seront scrutés de près pour jauger la montée en puissance de cette équipe de France en reconstruction.
