Malgré les aléas climatiques et les défis agronomiques, la France a une fois de plus confirmé son statut de premier producteur européen de sucre lors de la dernière campagne. Un exploit qui témoigne de la résilience et de l’adaptabilité de toute une filière. Plongeons au cœur de ce succès sucré !
La betterave et la canne, piliers de la souveraineté sucrière française
Cette année, 31,5 millions de tonnes de betteraves sucrières ont été récoltées principalement dans le nord du pays, tandis que près de 2 millions de tonnes de canne à sucre ont été moissonnées dans les départements et régions d’Outre-mer. Un résultat légèrement supérieur à celui de l’année précédente, et ce malgré une baisse des surfaces cultivées.
Il est important de maintenir cette activité agricole et industrielle qui nous assure une place de premier plan en termes de souveraineté, à la fois alimentaire, énergétique et sanitaire.
– Philippe Reiser, directeur général de Cultures Sucre
Faire face aux défis agronomiques
Les planteurs restent néanmoins inquiets face à la jaunisse nanisante, un virus transmis par les pucerons qui rabougrit les plants de betterave. Suite à l’interdiction des néonicotinoïdes, nocifs pour les pollinisateurs, les agriculteurs craignent des pertes massives en cas d’attaque.
- Le gouvernement autorise temporairement l’utilisation accrue d’un autre insecticide, le Movento
- Les betteraviers espèrent une solution durable pour lutter contre ce fléau
La France, poids lourd du sucre mondial
Au-delà de sa première place européenne, la France se hisse au deuxième rang mondial pour le sucre de betterave et au neuvième rang tous sucres confondus. Un positionnement stratégique renforcé par :
- L’autosuffisance en sucre du pays
- L’exportation de près de la moitié de la production française
- La valorisation des co-produits (pulpe pour l’élevage, bioéthanol…)
Maintenir le leadership malgré les obstacles
Si les cours élevés du sucre ont soutenu la filière ces deux dernières années, l’avenir n’est pas exempt d’incertitudes :
- Aléas climatiques de plus en plus fréquents
- Pression des ravageurs en l’absence de solution pérenne
- Concurrence internationale féroce
Mais nul doute que l’excellence et le savoir-faire des acteurs de la filière permettront à la France de conserver son trône sucré. Un leadership crucial pour notre souveraineté alimentaire, qui mérite toute notre attention.