Rien ne semblait pouvoir arrêter la marche en avant du rugby féminin français ces dernières années. Après des victoires de prestige et une montée en puissance indéniable, les joueuses du XV de France nourrissaient de grandes ambitions. Mais ce samedi, en clôture du tournoi international WXV au Canada, elles sont brutalement retombées sur terre, surclassées 39 à 14 par la Nouvelle-Zélande, championne du monde en titre.
Une opposition trop forte
Malgré une bonne entame marquée par deux essais en première période, par Emeline Gros et la capitaine Manae Feleu, les Bleues ont rapidement déchanté face à la puissance des “Black Ferns”. Portée par son ailière Katelyn Vaha’akolo, auteure de trois essais à elle seule, la Nouvelle-Zélande a déroulé son jeu, ne laissant que des miettes aux Françaises.
Dépassées dans l’engagement et l’impact physique, les protégées de David Ortiz ont subi la loi des Néo-Zélandaises, encaissant sept essais au total. Malgré les efforts de Lina Queyroi et de ses partenaires, elles n’ont jamais été en mesure d’inverser la tendance, notamment après le carton jaune reçu par Séraphine Okemba en seconde mi-temps.
Les raisons de l’échec
Plusieurs facteurs expliquent cette contre-performance majeure :
- L’expérience des Black Ferns, doubles championnes du monde en titre
- La profondeur de leur effectif avec des remplaçantes de très haut niveau
- La puissance athlétique supérieure des avants néo-zélandaises
- Un réalisme clinique qui leur a permis de concrétiser la moindre occasion
On savait que ce serait un gros défi. On n’a pas démérité mais on a fait trop d’erreurs pour espérer l’emporter contre une telle équipe.
Une joueuse française sous couvert d’anonymat
Et maintenant ?
Cette défaite, bien que cuisante, aura eu le mérite de resituer le niveau actuel du XV de France féminin par rapport aux meilleures nations mondiales. Le chemin est encore long pour espérer rivaliser durablement avec l’Angleterre et la Nouvelle-Zélande.
Il faudra travailler sur les points faibles identifiés, comme la conquête en mêlée et la défense sur les extérieurs, pour continuer à progresser. Les prochaines échéances, notamment le Tournoi des 6 Nations 2025, permettront de mesurer si les leçons ont été retenues.
Malgré ce revers, il ne faut pas oublier les progrès réalisés par le rugby féminin tricolore ces dernières saisons. Cette défaite ne doit pas tout remettre en question mais servir de déclic pour franchir un nouveau palier et s’installer durablement parmi l’élite mondiale de la discipline. La route est encore longue mais la détermination est intacte.