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La Fête de la Musique 2024 : Le Son des Artistes Contre l’Extrême Droite

La Fête de la Musique 2024 résonne d'un son particulier : celui des artistes appelant à faire barrage à l'extrême droite. Clara Luciani, Eddy de Pretto et bien d'autres signent une tribune percutante. Mais pourquoi une telle mobilisation ? Quels sont les enjeux ? Plongez au cœur de cet événement...

En ce 21 juin 2024, la Fête de la Musique résonne d’un son particulier. Au-delà des mélodies entraînantes et des rythmes enjoués, c’est un message fort qui s’élève des voix de centaines d’artistes. Un appel à faire barrage à l’extrême droite lors des prochaines élections législatives. Mais pourquoi une telle mobilisation ? Quels sont les enjeux de cet engagement artistique ?

Une tribune percutante signée par des centaines d’artistes

C’est à travers une tribune publiée avec le Syndicat des Musiques Actuelles (SMA) que des artistes de renom comme Clara Luciani, Eddy de Pretto, Gaël Faye ou encore le groupe Shaka Ponk ont choisi de s’exprimer. Dans ce texte engagé, ils soulignent l’incompatibilité des valeurs du monde artistique avec les idées véhiculées par l’extrême droite :

« Le monde des arts et de la culture est en prise directe avec la société et ses évolutions. Il existe par la rencontre de l’autre, la découverte de ses différences, l’expression de l’intime, dans le respect des identités et de la diversité. »

– Extrait de la tribune des artistes contre l’extrême droite

Au-delà d’un simple positionnement politique, c’est un véritable engagement en faveur d’un avenir inclusif et durable que défendent ces artistes. Ils voient en leur art un moyen de construire une société plus juste, à l’opposé des valeurs prônées par l’extrême droite.

De Annie Ernaux à Marion Cotillard : une mobilisation grandissante

Cette tribune n’est que la partie émergée d’une mobilisation bien plus large du monde culturel face à la montée de l’extrême droite. Depuis l’annonce d’élections législatives anticipées par le président Emmanuel Macron, de nombreuses personnalités ont fait entendre leur voix :

  • Les auteurs Pierre Lemaitre et Annie Ernaux, prix Nobel de littérature, ainsi que les actrices Anna Mouglalis et Romane Bohringer, ont appelé à une union « des gauches et des écologistes ».
  • Les syndicats du spectacle vivant et plus de 1300 auteurs, dont le lauréat du dernier prix Goncourt Jean-Baptiste Andrea ou encore l’auteur de polars Franck Thilliez, ont également lancé un appel à la mobilisation.
  • L’actrice Marion Cotillard, suivie par 1,6 million d’abonnés sur Instagram, a affiché son opposition en arborant un badge « La jeunesse emmerde le Front National », référence à la chanson punk des années 80 Porcherie du groupe Bérurier Noir.

La culture, un rempart contre l’extrême droite ?

Si les appels se multiplient, certains s’interrogent sur l’impact réel de ces prises de position artistiques. Pour le metteur en scène Ariane Mnouchkine et l’administrateur de la Comédie-Française Éric Ruf, le monde culturel manquerait de pugnacité face au Rassemblement National :

« Narcissique », « sectaire », « dans le déni »… La culture serait « inoffensive » face au RN selon eux, peinant à convaincre au-delà de son propre cercle.

– Ariane Mnouchkine et Éric Ruf

Malgré ces critiques, force est de constater que la mobilisation des artistes ne faiblit pas. Bien au contraire, elle semble prendre de l’ampleur à l’approche du scrutin. Reste à savoir si cet élan saura réellement infléchir le vote des Français.

Et maintenant ? Les enjeux des législatives

Au-delà de l’engagement du monde culturel, ces élections législatives s’annoncent cruciales pour l’avenir politique de la France. Les derniers sondages créditent le Rassemblement National d’une percée historique, certains allant jusqu’à envisager une potentielle majorité pour le parti de Marine Le Pen.

Face à cette menace, la gauche espère tirer son épingle du jeu via la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES). Cette alliance inédite, réunissant la France Insoumise, le Parti Socialiste, Europe Écologie Les Verts et le Parti Communiste, entend bien imposer une cohabitation au président Macron.

Quant à la majorité présidentielle sortante, elle compte sur le bon bilan revendiqué du premier quinquennat pour conserver une assise solide à l’Assemblée Nationale. Les Républicains, eux, espèrent sauver les meubles et s’imposer comme une force d’opposition crédible.

Dans ce contexte, chaque voix comptera. Et le monde culturel l’a bien compris, lui qui met toute son énergie et sa créativité au service de ce combat contre l’extrême droite. Alors, simple posture ou réel pouvoir d’influence ? Réponse les 30 juin et 7 juillet dans les urnes.

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