Qui n’a jamais hésité entre “se rappeler de” et “se rappeler” tout court ? Cette erreur, très répandue, mérite quelques éclaircissements. Plongeons ensemble dans les méandres de la grammaire française pour enfin maîtriser l’usage de ce verbe piégeux et perfectionner notre langue écrite.
Pourquoi tant de confusion ?
L’hésitation entre les deux constructions s’explique par la proximité avec le verbe “se souvenir”. En effet, “se souvenir” étant transitif indirect, il se construit avec la préposition “de”. On dira ainsi :
Je me souviens de ce film magnifique.
Mais voilà, “se rappeler” n’obéit pas à la même règle ! Ce verbe transitif direct s’utilise sans préposition. La formule correcte est donc :
Je me rappelle ce film magnifique.
Une règle immuable
Malgré l’usage courant, les grammairiens sont formels : “se rappeler de” est une faute. Selon eux, les constructions suivantes sont à proscrire :
- Je me rappelle de ce jour
- Elle se rappelle de cette histoire
Même si nous butons régulièrement sur cet usage, la règle reste inchangée. Inutile de chercher des exceptions, “se rappeler” s’emploie uniquement de manière transitive directe.
Un moyen mnémotechnique infaillible
Pour ne plus vous tromper, rappelez-vous que “rappeler” fonctionne comme “appeler”. Vous n’appelleriez pas “de quelqu’un”, mais directement cette personne, n’est-ce pas ? Il en va de même avec “se rappeler”, qui ne nécessite aucune préposition.
Au-delà de la grammaire
Notez également la nuance de sens entre “se rappeler” et “se souvenir”. Le premier implique un effort conscient de remémoration, tandis que le second évoque une réminiscence plus passive, teintée d’émotion. Choisir le bon verbe, c’est aussi affiner son propos.
Alors, prêts à épater votre entourage avec un français irréprochable ? Fini les doutes, place à l’application ! Car si notre langue évolue sans cesse, certaines règles méritent qu’on leur reste fidèle. Embracez donc ce bon usage et faites de “se rappeler” votre allié pour une communication écrite des plus soignées.