Les jeunes loups de la Formule 1 vont devoir prendre leur mal en patience. Alors que l’idée d’une course sprint dédiée aux rookies avait été évoquée pour leur permettre de faire leurs preuves, la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) vient de doucher leurs espoirs. Selon une source proche du dossier, il faudra attendre 2026 avant de voir ce projet se concrétiser. Une décision qui fait grincer des dents dans le paddock.
Un coup dur pour les espoirs de la F1
La nouvelle est tombée comme un couperet. Lors d’une réunion de la Commission de la F1 mercredi à Genève, l’instance dirigeante a tranché : l’initiative de la course sprint pour les débutants est remise à plus tard. «La Commission reste intéressée par le concept et l’examinera plus en détail en 2025, afin d’organiser une course en 2026», indique un communiqué laconique.
Une véritable douche froide pour les jeunes pilotes qui espéraient pouvoir se mesurer lors d’un événement spécialement conçu pour eux. Avec essais libres, qualifications et un mini Grand Prix de moins de 100 km, ce format devait leur offrir une occasion en or de briller sous le feu des projecteurs. «C’est rageant», confie un rookie sous couvert d’anonymat. «On nous fait miroiter cette opportunité et puis finalement, on nous la retire. C’est frustrant.»
Les dessous d’une décision controversée
Si la FIA avait semblé enthousiaste à l’idée d’une course sprint rookie en fin de saison à Abu Dhabi, plusieurs écuries se sont montrées réticentes en coulisses. Le coût d’une telle opération et les risques pour le matériel ont été pointés du doigt. «Certaines équipes craignent de casser des pièces précieuses lors de cette course supplémentaire», glisse un initié.
Le manque de préparation des débutants a également été soulevé. Malgré leur talent, les rookies manquent encore d’expérience pour gérer la pression d’un événement aussi médiatisé. «Il faut les protéger», plaide un dirigeant d’équipe. «Les exposer ainsi serait contre-productif pour leur progression.»
Quelles perspectives pour les jeunes talents ?
Face à cette déconvenue, les rookies peuvent néanmoins se consoler avec la règle leur permettant de participer à au moins une séance d’essais libres par saison. Une maigre compensation selon certains observateurs. «Ce n’est pas la même intensité, le même enjeu qu’une vraie course», déplore un consultant. «On les prive d’une belle vitrine.»
Reste à savoir comment les jeunes pilotes vont digérer cette pilule amère. Entre frustration et incompréhension, ils devront prendre leur mal en patience et continuer à faire leurs preuves avec les opportunités dont ils disposent. En espérant que la FIA et les écuries trouvent un compromis d’ici 2026 pour enfin leur offrir leur moment de gloire. L’avenir des rookies en F1 est plus que jamais en sursis.