C’est une décision qui était dans les tuyaux depuis plusieurs semaines et qui devrait bientôt être officialisée. Le groupuscule d’ultra-droite lyonnais Les Remparts, ainsi que ses associations satellites L’Agogée et La Traboule, vont être dissous sur décision du gouvernement. Un décret en ce sens doit être présenté lors d’un des deux derniers conseils des ministres avant le départ de l’exécutif.
Une procédure enclenchée il y a plusieurs semaines
C’est le député lyonnais Thomas Rudigoz (Renaissance) qui a annoncé la nouvelle ce samedi, après un appel du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Ce dernier lui a confirmé avoir pris la décision de proposer au président de la République la dissolution des groupuscules d’ultra-droite Les Remparts, L’Agogée et La Traboule.
Une procédure contradictoire avait en effet été lancée il y a quelques semaines à l’encontre de ces groupes, connus pour leur ancrage dans la mouvance identitaire lyonnaise. La dissolution devrait donc être prononcée via un décret présidentiel, soit ce mercredi, soit lors du dernier conseil des ministres avant l’annonce d’un nouveau gouvernement suite aux législatives.
Les associations visées
Outre Les Remparts, ce sont ses associations gigognes de L’Agogée et de La Traboule qui sont visées par la dissolution. Ces dernières exploitent respectivement une salle de boxe et un “bar identitaire” dans les locaux du groupuscule, situés montée du Change dans le Vieux Lyon. Des locaux autrefois occupés par Génération Identitaire, dissous en 2021.
C’est l’aboutissement d’un long combat que nous menons avec les acteurs locaux politiques et associatifs, mais aussi des services de l’État, et surtout du ministre de l’Intérieur, que je remercie.
Thomas Rudigoz, député
Un dossier solidement ficelé
Si le décret vise les trois entités, c’est pour éviter qu’elles ne renaissent de leurs cendres comme cela avait été le cas pour Génération Identitaire. Le dossier est en tout cas solidement ficelé, nourri de plusieurs condamnations visant la mouvance identitaire ces derniers mois.
Selon Thomas Rudigoz, Gérald Darmanin souhaiterait également intégrer le Groupe Union Défense (GUD) dans ce décret de dissolution. Une volonté qui nécessitera sans doute quelques jours supplémentaires. Quoi qu’il en soit, sauf rebondissement de dernière minute, la dissolution des groupes d’ultra-droite lyonnais devrait être actée d’ici la fin du mois.
