En pleine quête de certitudes sur les parquets olympiques, l’équipe de France de basket se serait bien passée d’un psychodrame en coulisses. C’est pourtant le scénario qui se joue actuellement entre le sélectionneur Vincent Collet et Evan Fournier, un des cadres des Bleus. Une bisbille mal venue dont personne ne sort grandi et qui pourrait laisser des traces.
Une préparation olympique en demi-teinte
Depuis plusieurs mois, l’équipe de France cherche son rythme de croisière. Malgré une médaille d’argent à l’Euro 2022, le constat est sans appel : le jeu proposé est poussif et les automatismes ne sont pas au rendez-vous. Le fiasco de la Coupe du monde 2023 n’a fait que confirmer les doutes. Sur le plan offensif comme défensif, les Bleus sont loin du compte.
Les rencontres de préparation aux Jeux Olympiques de Paris, pourtant face à une opposition relevée, ont davantage mis en lumière les manques que les progrès. Si les victoires contre le Brésil (78-66) et le Japon (94-90 ap) ont permis de valider le ticket pour les quarts, la claque reçue face à l’Allemagne (71-85) a fait l’effet d’une douche froide.
Collet et Fournier, deux visions qui s’entrechoquent
C’est dans ce contexte délicat qu’une prise de bec entre Vincent Collet et Evan Fournier a éclaté au grand jour. Les deux hommes, pourtant expérimentés, s’opposent sur les choix tactiques et la philosophie de jeu à adopter. Un désaccord profond qui dépasse le simple cadre sportif. Selon certains observateurs, le torchon brûle depuis un moment déjà entre le coach et son joueur phare.
Vincent est un entraîneur old school qui prône la rigueur et le collectif. Evan, lui, a besoin de plus de libertés pour s’exprimer. Pas évident de concilier les deux approches.
confie un proche du vestiaire tricolore
Reste à savoir quel impact aura cette brouille sur la suite de la compétition. Car le prochain adversaire des Bleus n’est autre que le Canada, un os sur la route du dernier carré. Un match crucial où la cohésion du groupe sera primordiale.
Quel avenir pour cette génération dorée ?
Au-delà du cas Fournier/Collet, c’est tout l’édifice tricolore qui semble vaciller. Après une décennie dorée marquée par de nombreux succès, cette équipe de France arrive peut-être en bout de cycle. Les cadres vieillissants tardent à passer la main tandis que la nouvelle garde peine à s’affirmer.
Individuellement, peu de joueurs surnagent depuis le début du tournoi olympique. Nicolas Batum, Nando de Colo ou encore Rudy Gobert sont loin de leur meilleur niveau. Seul Guerschon Yabusele semble tirer son épingle du jeu dans un registre très physique. Un constat inquiétant à moins d’un an des Jeux de Paris.
Pour espérer briller à domicile en 2024, les Tricolores devront impérativement régler leurs différends en interne et retrouver une dynamique positive. Car la concurrence sera rude avec des nations comme les États-Unis, l’Australie ou la Slovénie qui ne cessent de progresser. Les Bleus ont les armes pour relever le défi, encore faut-il qu’ils parviennent à les faire parler d’une seule voix. Réponse dans les prochaines semaines avec la fin de ce tournoi olympique qui s’annonce d’ores et déjà décisif pour l’avenir du basket français.
