Alors que 2024 marque une nouvelle année charnière pour l’industrie française, force est de constater que le mouvement de désindustrialisation se poursuit à un rythme alarmant. Malgré les efforts déployés par le gouvernement pour stimuler la réindustrialisation du pays, le nombre de fermetures d’usines a largement dépassé celui des nouvelles implantations au cours du premier semestre.
Un bilan déséquilibré entre fermetures et ouvertures
Selon un rapport publié par l’Usine Nouvelle, pas moins de 38 sites industriels ont fait l’objet d’une annonce de fermeture ou sont menacés de disparition suite à un placement en redressement ou liquidation judiciaire depuis janvier. Si une partie d’entre eux pourrait finalement trouver un repreneur dans les mois à venir, cela représente néanmoins une hausse vertigineuse de plus de 50% par rapport à la même période en 2023, où 23 fermetures étaient recensées.
En parallèle, seules 23 nouvelles usines ont ouvert leurs portes, soit un recul par rapport aux 27 implantations enregistrées un an plus tôt. À cela s’ajoutent 24 extensions de capacités, un chiffre stable. Au total, le solde entre créations et destructions de sites penche nettement du côté des pertes.
Un coup de frein conjoncturel et structurel
Ce ralentissement de la dynamique de réindustrialisation s’explique en partie par des facteurs conjoncturels. Comme le soulignait récemment le ministre de l’Industrie Roland Lescure, de nombreuses entreprises font face à des difficultés après avoir été soutenues pendant la crise sanitaire. Le nombre de défaillances a ainsi franchi la barre des 60 000 sur douze mois, avec une accélération marquée chez les PME de plus de 50 salariés selon le cabinet Altarès.
Mais au-delà de cet effet de rattrapage post-Covid, la désindustrialisation française révèle des faiblesses structurelles persistantes. Malgré les dispositifs mis en place dans le cadre de France 2030 pour accélérer les implantations et faciliter leur financement, l’attractivité du territoire peine à convaincre les industriels, confrontés à des coûts élevés et des lourdeurs administratives.
Des conséquences lourdes pour l’emploi et les territoires
Chaque fermeture d’usine laisse des dizaines voire des centaines de salariés sur le carreau. Au-delà des drames humains, c’est tout le dynamisme économique de certains bassins d’emplois déjà fragilisés qui est menacé. La désindustrialisation accélère la dévitalisation des territoires et creuse les fractures entre métropoles mondialisées et périphéries délaissées.
Face à ce constat, les pouvoirs publics tentent de réagir en mobilisant des moyens financiers et en simplifiant les procédures. Mais beaucoup dénoncent un manque de vision stratégique et de volontarisme politique pour défendre l’industrie française face à la concurrence internationale. Sans un sursaut collectif, le risque est grand de voir le pays poursuivre son déclin industriel, avec à la clé un affaiblissement de sa souveraineté économique et technologique.
Nous devons absolument enrayer cette spirale de désindustrialisation si nous voulons rester une grande nation industrielle au XXIe siècle.
– Un industriel français
Quel avenir pour l’industrie française ?
À l’heure des transitions écologique et numérique, la réindustrialisation est plus que jamais un enjeu vital pour bâtir un nouveau modèle de croissance. Cela passe par des filières d’excellence positionnées sur les marchés d’avenir, des compétences renforcées, une politique d’innovation ambitieuse et un cadre réglementaire et fiscal plus favorable aux entreprises.
Certains projets phares comme l’usine de batteries de Renault et Envision à Douai ou le pôle hydrogène de Faurecia à Bavans montrent que la France dispose encore d’atouts solides en matière industrielle. Mais il faudra démultiplier de telles initiatives pour inverser la tendance et redonner une dynamique vertueuse à notre tissu productif. Un immense chantier qui engagera l’avenir du pays pour les décennies à venir.
Mais au-delà de cet effet de rattrapage post-Covid, la désindustrialisation française révèle des faiblesses structurelles persistantes. Malgré les dispositifs mis en place dans le cadre de France 2030 pour accélérer les implantations et faciliter leur financement, l’attractivité du territoire peine à convaincre les industriels, confrontés à des coûts élevés et des lourdeurs administratives.
Des conséquences lourdes pour l’emploi et les territoires
Chaque fermeture d’usine laisse des dizaines voire des centaines de salariés sur le carreau. Au-delà des drames humains, c’est tout le dynamisme économique de certains bassins d’emplois déjà fragilisés qui est menacé. La désindustrialisation accélère la dévitalisation des territoires et creuse les fractures entre métropoles mondialisées et périphéries délaissées.
Face à ce constat, les pouvoirs publics tentent de réagir en mobilisant des moyens financiers et en simplifiant les procédures. Mais beaucoup dénoncent un manque de vision stratégique et de volontarisme politique pour défendre l’industrie française face à la concurrence internationale. Sans un sursaut collectif, le risque est grand de voir le pays poursuivre son déclin industriel, avec à la clé un affaiblissement de sa souveraineté économique et technologique.
Nous devons absolument enrayer cette spirale de désindustrialisation si nous voulons rester une grande nation industrielle au XXIe siècle.
– Un industriel français
Quel avenir pour l’industrie française ?
À l’heure des transitions écologique et numérique, la réindustrialisation est plus que jamais un enjeu vital pour bâtir un nouveau modèle de croissance. Cela passe par des filières d’excellence positionnées sur les marchés d’avenir, des compétences renforcées, une politique d’innovation ambitieuse et un cadre réglementaire et fiscal plus favorable aux entreprises.
Certains projets phares comme l’usine de batteries de Renault et Envision à Douai ou le pôle hydrogène de Faurecia à Bavans montrent que la France dispose encore d’atouts solides en matière industrielle. Mais il faudra démultiplier de telles initiatives pour inverser la tendance et redonner une dynamique vertueuse à notre tissu productif. Un immense chantier qui engagera l’avenir du pays pour les décennies à venir.