Imaginez une soirée entre amis où les notifications sont mises en sourdine, les réseaux sociaux oubliés et les échanges bien réels privilégiés. C’est le pari osé des clubs « Offline » qui essaiment à Londres et rencontrent un franc succès, surtout auprès des 20-35 ans en quête de déconnexion.
Des soirées pour renouer avec l’authenticité
Le concept est simple mais radical : à l’entrée, les participants doivent déposer leur précieux smartphone. Pendant deux heures, pas d’écran, de like ou de scroll frénétique, juste des rencontres et des activités dans le monde tangible. Jeux de société, ateliers créatifs, les organisateurs rivalisent d’imagination pour occuper les invités.
Les places pour ces « digital detox » partent comme des petits pains. L’engouement révèle un besoin de reprendre le contrôle face à l’emprise des écrans. Selon Ofcom, les Britanniques de 25-34 ans passent en moyenne 4h par jour sur leur smartphone. Un constat qui pousse certains à expérimenter la déconnexion, le temps d’une soirée.
Avoir laissé mon téléphone est libérateur. Trop souvent, je ressens le besoin de le regarder.
Harry Stead, ingénieur de 25 ans
Lutter contre « l’épidémie de solitude »
Au-delà de l’addiction aux écrans, ces clubs répondent aussi à un besoin de lien social authentique. D’après Ilya Kneppelhout, fondateur du premier « Offline Club », il s’agit de lutter contre « une épidémie de solitude ». Les gens sont en quête de vraies connexions humaines, loin de la superficialité des réseaux.
Ironie du sort, c’est pourtant sur Instagram ou Facebook que beaucoup ont découvert ces soirées déconnectées. Preuve que réseaux sociaux et vie réelle ne sont pas incompatibles, à condition de savoir doser l’usage du smartphone et d’oser parfois le mettre de côté.
Des stratégies pour reprendre le contrôle
Vous n’avez pas de club « offline » près de chez vous ? Pas de panique, il existe de nombreuses astuces pour limiter le temps passé devant les écrans :
- Utiliser des applications pour fixer des limites d’usage
- Passer son smartphone en nuances de gris pour le rendre moins attrayant
- S’imposer des plages « sans écran » (repas, soirée, week-end…)
- Remplacer le réflexe « smartphone » par une activité relaxante (lecture, méditation, balade…)
L’essentiel est de s’éduquer, surtout les plus jeunes, à contrôler nos appareils plutôt que de les laisser nous contrôler. Apprendre à profiter des avantages du numérique sans en devenir esclave. Un équilibre subtil mais nécessaire pour préserver notre bien-être à l’ère digitale.
Alors, prêts à rejoindre la vague de la « digital detox » ? Les clubs « offline » de Londres pourraient bien être précurseurs d’une tendance à surveiller de près. Pour retrouver un peu d’authenticité et de présence dans nos vies ultra-connectées.