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La Crise Sanitaire Ravage Le Nord De Gaza

Les hôpitaux au nord de Gaza sont hors-service suite aux hostilités répétées dans la zone. Le CICR tire la sonnette d'alarme : les civils sont désormais privés de soins vitaux et la situation devient critique. Une aide humanitaire d'urgence est plus que jamais nécessaire pour éviter une catastrophe sanitaire.

Au cœur du territoire ravagé par plus d’un an de guerre, le nord de la bande de Gaza fait face à une crise humanitaire sans précédent. Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le système de santé de cette région a été littéralement « anéanti » par les hostilités répétées à l’intérieur et autour des hôpitaux. Une situation qui expose les civils à un risque inacceptable d’être privés de soins vitaux.

Des hôpitaux « complètement inopérants »

Dans un communiqué alarmant, le CICR tire la sonnette d’alarme sur l’état catastrophique du système sanitaire au nord de Gaza. Les hôpitaux Kamal Adwan et indonésien, qui étaient parmi les derniers établissements médicaux encore en état de fonctionnement dans la zone, sont désormais « complètement inopérants » selon l’organisation basée à Genève.

L’hôpital Al-Awda, qui bénéficiait auparavant du soutien matériel du CICR, subit maintenant une pression accrue en tant que l’un des rares établissements médicaux encore opérationnels dans la région. Une situation insoutenable face à l’afflux massif de patients, de soignants et de civils déplacés à la recherche d’un abri et de soins.

L’impératif du respect du droit international humanitaire

Face à cette tragédie humanitaire, le CICR appelle solennellement au respect et à la protection des installations médicales conformément au droit international humanitaire. Une obligation légale mais aussi un impératif moral pour préserver la vie humaine dans un contexte de conflit.

« Cette protection est une obligation légale et un impératif moral pour préserver la vie humaine », insiste le CICR.

Car au-delà des dommages matériels, ce sont bien les civils qui paient le plus lourd tribut de la destruction des infrastructures de santé. Privés d’accès aux soins les plus élémentaires, c’est leur survie même qui est en jeu dans ce territoire déjà meurtri par plus d’un an de guerre.

Un raid dévastateur sur l’hôpital Kamal Adwan

Le point de non-retour semble avoir été atteint avec le raid massif israélien sur l’hôpital Kamal Adwan le week-end dernier. Désormais « vide » et « hors service » selon l’OMS, cet établissement était le dernier hôpital de grande envergure encore opérationnel au nord de Gaza.

Selon une source proche de l’armée israélienne, ce raid aurait permis de tuer une vingtaine de militants palestiniens et d’appréhender « 240 terroristes », le qualifiant d’une des « plus grandes opérations » menées dans le territoire. Mais à quel prix pour la population civile ?

Une situation humanitaire explosive

Car cette attaque dévastatrice ne fait qu’aggraver une situation humanitaire déjà explosive dans le nord de Gaza :

  • Pénurie criante de matériel et fournitures médicales
  • Manque de carburant, de nourriture et de capacités de soins spécialisés
  • Afflux massif de blessés et personnes déplacées dans les rares hôpitaux encore debout

Une équation impossible pour le personnel médical, déjà à bout de forces. Et malgré sa détermination à continuer de soutenir les services de santé, le CICR reconnaît que la situation devient de plus en plus dangereuse et intenable sur le terrain.

Gaza nord, épicentre d’une crise sans fin

Depuis le 6 octobre dernier, les opérations israéliennes se concentrent sur le nord de Gaza, avec l’objectif affiché d’empêcher le Hamas de se regrouper. Une offensive terrestre et aérienne dévastatrice dont les victimes collatérales sont les civils gazaouis, pris en tenaille entre les combats et la destruction de leurs maigres infrastructures.

Dans ce territoire surpeuplé, sous blocus et ravagé par la guerre, l’anéantissement du système de santé pourrait bien être le coup de grâce porté à une population à genoux. Seule une aide humanitaire massive et urgente pourrait encore éviter le pire. Mais encore faudrait-il que les belligérants acceptent enfin de respecter le droit international humanitaire et de protéger les civils. Un vœu pieux ?

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