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La CPI émet des mandats d’arrêt contre Netanyahu et Gallant pour crimes de guerre

La CPI a émis en secret des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza. Israël conteste la légitimité de la cour. Le bilan s'alourdit dans le territoire palestinien. Que va-t-il se passer maintenant ?

Dans une décision qui risque de provoquer une nouvelle crise diplomatique, la Cour pénale internationale (CPI) a émis jeudi des mandats d’arrêt secrets à l’encontre de plusieurs personnalités de premier plan, dont le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Selon une source proche du dossier, l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef militaire du Hamas Mohammed Deif sont également visés.

Les mandats ont été délivrés pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qui auraient été commis dans les territoires palestiniens depuis octobre 2023. Cette décision sans précédent pourrait sérieusement compliquer les déplacements internationaux de M. Netanyahu, les 124 pays membres de la CPI étant théoriquement tenus de l’arrêter s’il venait à fouler leur sol.

Le gouvernement israélien dénonce une perte de légitimité de la CPI

Sans surprise, les autorités israéliennes ont immédiatement réagi en dénonçant des mandats « absurdes » et en accusant la cour de La Haye d’avoir « perdu toute légitimité ». Cette escalade judiciaire intervient dans un contexte particulièrement tendu, plus d’un an après le déclenchement d’une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas.

Des mandats d’arrêt classés « secrets » pour protéger témoins et enquêtes

Afin de préserver l’intégrité des procédures et la sécurité des témoins, la CPI a pris le soin de classifier « secrets » les mandats d’arrêt. Néanmoins, elle a estimé qu’il était dans l’intérêt des victimes et de leurs proches d’être informés de leur existence. Une manière de maintenir la pression tout en se prémunissant d’éventuelles représailles ou tentatives d’obstruction.

Un bilan toujours plus lourd à Gaza, selon le Hamas

Pendant ce temps, l’hécatombe se poursuit dans la bande de Gaza. D’après les derniers chiffres communiqués par le ministère de la Santé du Hamas, le bilan des victimes palestiniennes s’élèverait désormais à 44.056 morts, dont 71 au cours des dernières 24 heures. Un décompte invérifiable de source indépendante, mais qui donne une idée de l’ampleur des souffrances endurées par la population.

Mohammed Deif, cible d’un mandat malgré les doutes sur son sort

Le cas de Mohammed Deif, visé lui aussi par un mandat de la CPI, reste entouré d’un certain flou. Ce haut responsable militaire du Hamas aurait été tué le 13 juillet dernier par une frappe israélienne dans le sud de Gaza. Une information démentie par le mouvement islamiste, sans qu’aucune preuve tangible de sa survie n’ait été apportée depuis.

Au vu de la détermination affichée jusqu’ici par Israël et le Hamas, il y a malheureusement peu de chances que ces mandats d’arrêt fassent significativement bouger les lignes. Mais ils auront au moins le mérite de rappeler que les crimes de guerre, d’où qu’ils viennent, ne sauraient rester impunis. Même si le chemin de la justice s’annonce encore long et périlleux.

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