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La Cour Suprême du Népal Protège les Zones Naturelles

Le Népal renforce la protection de ses joyaux naturels ! La Cour Suprême annule des lois autorisant des projets controversés dans les aires protégées. Découvrez comment cette décision historique va impacter la faune et la flore uniques du pays...

Imaginez un monde où les merveilles de la nature seraient sacrifiées sur l’autel du progrès économique. C’est le spectre qui planait sur les aires protégées du Népal, jusqu’à ce qu’une décision historique de la Cour Suprême ne vienne y mettre un terme.

La Cour Suprême s’érige en rempart des zones protégées

Dans un arrêt rendu mercredi, la plus haute instance judiciaire du pays a annulé des lois controversées adoptées l’an dernier par le gouvernement. Ces textes ouvraient la porte à des projets hydroélectriques et hôteliers au cœur même des parcs nationaux et autres sanctuaires naturels, à l’exception des zones les plus sensibles. Une perspective qui avait suscité l’inquiétude des défenseurs de l’environnement.

Cette décision controversée a été prise de manière fallacieuse.

Padam Bahadur Shrestha, défenseur de l’environnement et plaignant

Pour les écologistes comme Padam Bahadur Shrestha, l’un des plaignants à l’origine du recours, cette décision de la Cour Suprême est une victoire majeure. Elle permet de « préserver l’écologie et la biodiversité » uniques du Népal, mondialement reconnues.

Le Népal, modèle de conservation

Depuis des décennies, le pays himalayen mène une politique volontariste de protection de sa faune et de sa flore :

  • La population de tigres a presque triplé entre 2010 et 2023, passant de 121 à 355 individus.
  • Les rhinocéros à une corne, au bord de l’extinction dans les années 60 avec une centaine de spécimens, sont aujourd’hui plus de 750.
  • Après des décennies d’exploitation forestière effrénée, la couverture forestière a presque doublé entre 1992 et 2016.

Des résultats rendus possibles par des lois strictes sur les habitats protégés. « Ces lois n’auraient jamais dû être adoptées », souligne Rampreet Yadav, ancien responsable du parc national de Chitwan, la plus grande zone de conservation du pays.

Hydroélectricité et tourisme, des enjeux économiques majeurs

Si le gouvernement népalais avait voulu assouplir la législation, c’est que les projets hydroélectriques et le tourisme représentent une manne financière considérable pour ce pays parmi les plus pauvres d’Asie :

  • Le Népal mise sur ses rivières himalayennes pour devenir un géant de l’hydroélectricité. En octobre dernier, il a signé des accords avec l’Inde et le Bangladesh pour leur vendre des milliers de mégawatts.
  • Après la pandémie de Covid-19, le tourisme repart en flèche avec 1 million de visiteurs étrangers en 2022. Le gouvernement investit massivement dans les infrastructures pour doper encore ce secteur crucial.

Mais pour les écologistes, autoriser des projets de développement dans les zones protégées reviendrait à « détruire notre nature et les habitats des animaux ». Avec sa décision, la Cour Suprême réaffirme la primauté de la protection environnementale.

Préserver un patrimoine naturel exceptionnel

Des sommets enneigés de l’Himalaya aux jungle luxuriantes des basses terres, en passant par les profondes vallées, le Népal abrite une biodiversité exceptionnelle. Un trésor que le pays entend bien préserver pour les générations futures.

La décision de la Cour Suprême conforte cette ambition. Elle montre que même face aux impératifs du développement économique, certaines lignes rouges ne peuvent être franchies quand il s’agit de protéger ce qui fait la richesse et la beauté uniques de ce pays.

Une leçon dont pourraient s’inspirer bien d’autres nations confrontées au même dilemme. Car dans un monde où la nature est de plus en plus menacée, des décisions courageuses comme celle-ci sont essentielles pour préserver ce qui peut encore l’être.

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