Un nouveau rebondissement vient de survenir dans l’affaire MSX qui ébranle les plus hautes sphères du pouvoir en France. Ce mardi 26 novembre, la cour d’appel de Paris a validé les poursuites visant Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Élysée, pour prise illégale d’intérêts. Une décision lourde de conséquences qui pourrait faire l’objet d’un pourvoi de la part de Kohler et des deux autres mis en cause.
Retour sur une affaire tentaculaire
L’affaire MSX, du nom de l’armateur italo-suisse Mediterranean Shipping Company, éclate en 2022 lorsqu’Alexis Kohler est mis en examen pour « prise illégale d’intérêts ». Il lui est reproché d’avoir, en tant que haut fonctionnaire entre 2009 et 2016, favorisé à plusieurs reprises la compagnie de la famille Aponte, les cousins de sa mère.
Rapidement, l’affaire prend une ampleur nationale. Comment l’homme de confiance du président Emmanuel Macron, celui que l’on surnomme le « vice-président », a-t-il pu se retrouver ainsi dans le viseur de la justice ? Les révélations s’enchaînent et mettent en lumière les liens troubles entre le pouvoir exécutif et le monde des affaires.
Un bras-droit dans la tourmente
Depuis son arrivée à l’Élysée en 2017, Alexis Kohler s’est imposé comme un rouage essentiel de la « Macronie ». À tel point que beaucoup le considèrent comme le véritable numéro 2 du pouvoir, celui qui gère les affaires courantes quand le président est accaparé par les dossiers internationaux.
Mais voilà que son passé le rattrape. Les révélations sur ses liens familiaux avec l’armateur MSC et les décisions qu’il aurait prises en sa faveur lorsqu’il était haut fonctionnaire font l’effet d’une bombe. L’opposition s’empare immédiatement de l’affaire, réclamant la démission de celui qui incarne l’entre-soi des élites.
L’exécutif face à ses contradictions
Pour l’exécutif, c’est la douche froide. Depuis son élection, Emmanuel Macron a fait de la transparence et de l’exemplarité des piliers de son action. Et voilà que son plus proche collaborateur se retrouve mis en cause dans une affaire de conflit d’intérêts.
Malgré les appels à la démission, le président choisit pourtant de maintenir sa confiance à Alexis Kohler. Une position difficilement tenable au regard de la jurisprudence employée jusqu’ici, qui voulait que tout ministre mis en examen démissionne immédiatement.
Le maintien en fonction d’Alexis Kohler à l’Élysée serait une injure à l’institution judiciaire.
– Olivier Marleix, chef des députés Les Républicains
Un tournant dans l’affaire
C’est dans ce contexte tendu que la cour d’appel de Paris vient de rendre sa décision, validant les poursuites contre Alexis Kohler pour prise illégale d’intérêts. Un coup dur pour le secrétaire général de l’Élysée qui avait soulevé la prescription dans ce dossier ultrasensible.
Selon des sources proches du dossier, cette décision pourrait faire l’objet d’un pourvoi de la part de Kohler et des deux autres personnes mises en cause. Une façon de gagner du temps et de repousser le moment d’un éventuel procès.
Les conséquences politiques
Mais quel que soit le parcours judiciaire de l’affaire à venir, le mal est fait. L’image d’Alexis Kohler, et à travers lui celle de l’exécutif, sort sérieusement écornée de cet épisode. D’autant que les révélations sur ses liens avec MSC interviennent au moment où le gouvernement doit affronter plusieurs autres scandales impliquant des proches du président.
Pour l’opposition, c’est une aubaine inespérée. À quelques mois des élections européennes, Les Républicains et le Rassemblement National comptent bien exploiter ces affaires pour fragiliser la majorité et endosser les habits de pourfendeurs de la « Macronie ». Une stratégie qui pourrait s’avérer payante alors que la confiance des Français dans leurs dirigeants n’a jamais été aussi basse.
Quelle suite pour l’affaire MSX ?
Malgré la décision de la cour d’appel de Paris, Alexis Kohler reste pour l’instant en poste à l’Élysée. Une situation intenable à long terme si la justice décidait finalement de le renvoyer devant un tribunal. Emmanuel Macron serait alors contraint de se séparer de son fidèle bras droit, au risque de donner l’impression de le « lâcher ».
Une chose est sûre, l’affaire MSX n’a pas fini de faire parler d’elle. Avec de possibles rebondissements judiciaires dans les mois à venir, elle risque de s’inviter dans le débat politique et de fragiliser encore un peu plus un exécutif déjà affaibli par l’usure du pouvoir et la perte de sa majorité absolue à l’Assemblée.
La validation des poursuites contre Alexis Kohler est donc bien plus qu’une péripétie judiciaire. C’est un véritable coup de tonnerre dans le ciel déjà bien assombri de la Macronie. Reste à savoir quelles en seront les conséquences politiques à moyen et long terme, alors que s’ouvre une nouvelle séquence électorale décisive pour l’avenir du pays.
C’est dans ce contexte tendu que la cour d’appel de Paris vient de rendre sa décision, validant les poursuites contre Alexis Kohler pour prise illégale d’intérêts. Un coup dur pour le secrétaire général de l’Élysée qui avait soulevé la prescription dans ce dossier ultrasensible.
Selon des sources proches du dossier, cette décision pourrait faire l’objet d’un pourvoi de la part de Kohler et des deux autres personnes mises en cause. Une façon de gagner du temps et de repousser le moment d’un éventuel procès.
Les conséquences politiques
Mais quel que soit le parcours judiciaire de l’affaire à venir, le mal est fait. L’image d’Alexis Kohler, et à travers lui celle de l’exécutif, sort sérieusement écornée de cet épisode. D’autant que les révélations sur ses liens avec MSC interviennent au moment où le gouvernement doit affronter plusieurs autres scandales impliquant des proches du président.
Pour l’opposition, c’est une aubaine inespérée. À quelques mois des élections européennes, Les Républicains et le Rassemblement National comptent bien exploiter ces affaires pour fragiliser la majorité et endosser les habits de pourfendeurs de la « Macronie ». Une stratégie qui pourrait s’avérer payante alors que la confiance des Français dans leurs dirigeants n’a jamais été aussi basse.
Quelle suite pour l’affaire MSX ?
Malgré la décision de la cour d’appel de Paris, Alexis Kohler reste pour l’instant en poste à l’Élysée. Une situation intenable à long terme si la justice décidait finalement de le renvoyer devant un tribunal. Emmanuel Macron serait alors contraint de se séparer de son fidèle bras droit, au risque de donner l’impression de le « lâcher ».
Une chose est sûre, l’affaire MSX n’a pas fini de faire parler d’elle. Avec de possibles rebondissements judiciaires dans les mois à venir, elle risque de s’inviter dans le débat politique et de fragiliser encore un peu plus un exécutif déjà affaibli par l’usure du pouvoir et la perte de sa majorité absolue à l’Assemblée.
La validation des poursuites contre Alexis Kohler est donc bien plus qu’une péripétie judiciaire. C’est un véritable coup de tonnerre dans le ciel déjà bien assombri de la Macronie. Reste à savoir quelles en seront les conséquences politiques à moyen et long terme, alors que s’ouvre une nouvelle séquence électorale décisive pour l’avenir du pays.