C’est un événement historique qui se profile dans le monde du ballon rond. Ce jeudi soir, à 19 heures, heure française, se tiendra le tout premier tirage au sort de la Coupe du Monde des Clubs nouvelle version. Un format inédit, passant de 7 à 32 équipes, pour près d’un mois de compétition sur le sol américain, du 15 juin au 13 juillet. Les projecteurs seront braqués sur le studio télé de Telemundo, à Miami, pour un tirage qui s’annonce plein de suspens et de promesses.
Un tirage au sort sous haute tension
Mais alors que les fans trépignent d’impatience à l’idée de voir s’affronter les meilleurs clubs du monde, c’est une toute autre atmosphère qui règne dans les vestiaires. En effet, depuis plusieurs semaines, la grogne des joueurs face à un calendrier toujours plus chargé ne cesse de s’amplifier. Et à quelques heures du tirage au sort, le malaise est palpable.
On nous demande de jouer toujours plus, toujours plus vite, sans se soucier de notre santé ni de notre vie privée. Ça ne peut plus durer comme ça.
– Un joueur souhaitant garder l’anonymat
Une source proche des instances dirigeantes du football mondial confie elle aussi son inquiétude face à cette situation explosive. « Nous sommes conscients du problème, mais il n’y a pas de solution miracle. Le football est devenu une industrie, avec des enjeux financiers colossaux. Difficile de faire machine arrière. »
L’ombre d’un boycott
Face à cette impasse, certains joueurs n’hésitent plus à brandir la menace d’un boycott. « Si rien ne change, on sera peut-être obligés d’en arriver là », prévient l’un d’eux sous couvert d’anonymat. « Faire grève, ce serait un échec pour tout le monde, mais c’est peut-être le seul moyen de se faire entendre. » Une perspective qui fait frémir les organisateurs, tant les enjeux sportifs et économiques sont immenses.
Miami, épicentre du foot mondial
En attendant, c’est donc à Miami que tous les regards seront tournés ce jeudi soir. La ville floridienne, qui accueille depuis peu l’Inter Miami et ses stars Messi, Busquets et Suarez, rêve de devenir la capitale du football. Un symbole fort pour ce tirage au sort d’un nouveau genre. Mais la fête pourrait bien être gâchée si les joueurs décident de franchir le Rubicon.
Une révolution qui fait débat
Au-delà de la grogne des joueurs, c’est tout le format de cette nouvelle Coupe du Monde des Clubs qui interroge. Avec 32 équipes issues des 6 confédérations, la compétition promet du spectacle et des affiches alléchantes. Mais beaucoup craignent une surenchère, au détriment du jeu et de l’équité sportive. « On risque d’avoir des matchs déséquilibrés, entre des clubs surmotivés et d’autres qui joueront le réservoir vide », analyse un observateur.
Reste à savoir si l’engouement populaire sera au rendez-vous. Car pour l’instant, malgré la présence annoncée de stars comme Messi, l’effervescence semble modérée outre-Atlantique. Le soccer peine encore à s’imposer face au football américain, au basket et au baseball. Un défi de taille pour la FIFA, bien décidée à conquérir ce marché stratégique.
C’est une opportunité unique de développer le foot aux États-Unis. On mise beaucoup sur cette compétition pour faire grandir notre sport ici.
– Un dirigeant de la MLS
Le choc des continents
Sur le terrain, les pronostics vont bon train. Beaucoup voient les clubs européens dominer, comme à leur habitude. Mais gare aux surprises ! Les équipes sud-américaines, emmenées par le Flamengo et River Plate, ont des arguments à faire valoir. Sans oublier les outsiders asiatiques et africains, qui rêvent d’exploit. Une chose est sûre : la bataille sera féroce pour succéder au palmarès au Real Madrid, vainqueur en 2022.
Alors, qui sortira vainqueur de cette Coupe du Monde des Clubs version XXL ? Réponse dans quelques semaines, si toutefois les joueurs ne mettent pas leur menace à exécution. Car plus que jamais, l’avenir du foot se joue autant sur le terrain que dans les coulisses. Un tirage au sort placé sous haute tension, pour un événement qui s’annonce historique, à plus d’un titre.
