Dans une annonce choc, la Corée du Nord a déclaré qu’elle allait adopter sa stratégie « la plus dure » envers les États-Unis, les qualifiant de pays « le plus réactionnaire » au monde. Cette déclaration fait suite à une importante réunion du parti au pouvoir présidée par le dirigeant Kim Jong Un, selon l’agence de presse officielle KCNA.
Les États-Unis dans le Viseur de Pyongyang
Lors de ce congrès du Parti des travailleurs, les membres ont vivement critiqué la politique américaine, estimant que les États-Unis considèrent l’anticommunisme comme leur « invariable politique d’État ». Une rhétorique agressive qui illustre la détérioration des relations entre Washington et Pyongyang.
Un Bloc Militaire Nucléaire Menaçant
Le parti nord-coréen a également pointé du doigt le rapprochement entre la Corée du Sud, le Japon et les États-Unis, y voyant la formation d’un « bloc militaire nucléaire à des fins d’agression ». La Corée du Sud a même été qualifiée d' »avant-poste anti-communiste des États-Unis » dans la région, soulignant les profondes divisions idéologiques qui persistent dans la péninsule coréenne.
Kim Jong Un Clarifie la Stratégie Anti-USA
Face à cette situation tendue, le leader nord-coréen Kim Jong Un a « clarifié » la stratégie à adopter pour mettre en oeuvre « la contremesure anti-USA la plus dure, à lancer de manière agressive ». Si les détails concrets n’ont pas été révélés, cette déclaration laisse présager une escalade des tensions dans la région.
Un Rapprochement Stratégique avec la Russie
Alors que les relations avec les États-Unis et leurs alliés se dégradent, la Corée du Nord se tourne vers la Russie. Pyongyang et Moscou ont signé en juin un pacte de défense mutuelle, entré en vigueur début décembre. Ce rapprochement intervient dans un contexte où la Russie est engagée dans une guerre contre l’Ukraine depuis février 2022.
Les États-Unis et des alliés majeurs ont dénoncé un soutien « direct » de la Corée du Nord à la Russie, jugeant qu’il représentait un « élargissement dangereux » du conflit.
D’après une source proche du dossier
Pyongyang est soupçonné de fournir troupes et matériel militaire à Moscou, suscitant la crainte des Occidentaux d’une assistance russe en retour, notamment sur les plans économique et technologique.
Renforcer les Liens avec les Pays « Amis »
Lors de la réunion du parti, les membres ont également appelé à renforcer les relations avec les pays « amis ». Une référence à peine voilée aux nations partageant une idéologie similaire et opposées à l’influence américaine, comme la Chine, l’Iran ou la Syrie.
Cette grand-messe du Parti des travailleurs intervient traditionnellement en amont du Nouvel An, marqué par une allocution très attendue de Kim Jong Un. Ses propos pourraient donner des indications sur la mise en application concrète de cette nouvelle stratégie agressive envers les États-Unis.
La communauté internationale observe avec inquiétude cette escalade verbale qui fait craindre une reprise des essais nucléaires et balistiques nord-coréens. Les efforts diplomatiques pour apaiser les tensions dans la péninsule semblent plus que jamais compromis, laissant planer le spectre d’une dangereuse confrontation.
Dans ce contexte géopolitique volatile, le positionnement de la Chine, allié historique de la Corée du Nord, sera déterminant. Pékin pourrait jouer un rôle de médiateur pour éviter une dérive incontrôlable, mais ses propres différends avec Washington compliqueront assurément la tâche.
Une chose est sûre : l’année 2023 s’annonce cruciale pour la stabilité et la sécurité en Asie du Nord-Est. La communauté internationale devra redoubler d’efforts diplomatiques pour éviter l’embrasement d’une des régions les plus militarisées de la planète.
