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La Commission Européenne Épingle Plusieurs Pays Pour Leurs Déficits Excessifs

L'UE épingle 7 pays, dont la France, pour déficits excessifs. Des procédures seront lancées en juillet, en pleine période électorale. Quelles seront les conséquences pour le prochain gouvernement français ? L'heure des choix budgétaires a sonné...

Alors que la France est en pleine effervescence électorale, un rappel à l’ordre tombe de Bruxelles. Ce mercredi, la Commission européenne a épinglé 7 pays, dont l’Hexagone, pour leurs déficits publics jugés excessifs au regard des règles budgétaires européennes. Une procédure sera ouverte à leur encontre dès le mois de juillet. Une annonce qui tombe au plus mal, à quelques jours du premier tour des élections législatives anticipées.

Le retour de l’orthodoxie budgétaire européenne

Après des années de relâchement durant la crise sanitaire, Bruxelles veut remettre de l’ordre dans les comptes publics des États membres. Objectif : éviter les déficits excessifs en gardant une dette inférieure à 60% du PIB et un déficit proche ou inférieur à 3%. Des critères que peu de pays respectent scrupuleusement.

Ainsi, fin 2023, 5 nations avaient un ratio dette/PIB supérieur à 100% et 13 dépassaient la barre des 60%. Quant au déficit, il excédait les 3% dans 11 États. Dans les deux cas, la France fait partie des mauvais élèves. La Commission a donc décidé d’ouvrir en juillet une procédure pour déficit excessif à l’encontre de 7 pays : France, Italie, Belgique, Hongrie, Pologne, Slovaquie et Malte.

Nous attendons des États membres des plans structurels qui réduiront dette et déficit.

Paolo Gentiloni, Commissaire européen à l’Économie

La France dans le viseur

Pour Paris, cet avertissement de Bruxelles tombe au plus mal, en pleine période électorale. Les partis rivalisent de promesses dispendieuses pour remporter les législatives, faisant fi des mises en garde répétées sur la situation budgétaire.

Le Rassemblement national et le Nouveau front populaire, donnés favoris, jouent des muscles face à Bruxelles. La Nupes a même inscrit dans son programme le refus des “contraintes austéritaires” européennes. Une ligne dure difficilement compatible avec les attentes de la Commission, qui réclame un retour à l’orthodoxie budgétaire.

L’heure des choix pour le prochain gouvernement

Une fois les élections passées, le prochain gouvernement devra trancher. Continuer la surenchère budgétaire au risque de s’exposer aux sanctions européennes ? Ou jouer le jeu de Bruxelles en revenant dans les clous budgétaires, quitte à renier certaines promesses électorales ?

Car la procédure pour déficit excessif n’est pas qu’un tigre de papier. Si les recommandations ne sont pas suivies, la Commission peut intensifier la procédure. Et à la clé, de lourdes sanctions financières pouvant aller jusqu’à 0,2% du PIB. De quoi refroidir les ardeurs des candidats les plus dépensiers.

Une chose est sûre : le prochain occupant de Matignon devra se livrer à un délicat numéro d’équilibriste, entre respect des engagements européens et tentation des largesses budgétaires. Un véritable casse-tête qui déterminera la trajectoire budgétaire du pays pour les années à venir. Les jeux sont ouverts, mais l’issue s’annonce serrée dans cette bataille budgétaire qui ne fait que commencer.

Le Rassemblement national et le Nouveau front populaire, donnés favoris, jouent des muscles face à Bruxelles. La Nupes a même inscrit dans son programme le refus des “contraintes austéritaires” européennes. Une ligne dure difficilement compatible avec les attentes de la Commission, qui réclame un retour à l’orthodoxie budgétaire.

L’heure des choix pour le prochain gouvernement

Une fois les élections passées, le prochain gouvernement devra trancher. Continuer la surenchère budgétaire au risque de s’exposer aux sanctions européennes ? Ou jouer le jeu de Bruxelles en revenant dans les clous budgétaires, quitte à renier certaines promesses électorales ?

Car la procédure pour déficit excessif n’est pas qu’un tigre de papier. Si les recommandations ne sont pas suivies, la Commission peut intensifier la procédure. Et à la clé, de lourdes sanctions financières pouvant aller jusqu’à 0,2% du PIB. De quoi refroidir les ardeurs des candidats les plus dépensiers.

Une chose est sûre : le prochain occupant de Matignon devra se livrer à un délicat numéro d’équilibriste, entre respect des engagements européens et tentation des largesses budgétaires. Un véritable casse-tête qui déterminera la trajectoire budgétaire du pays pour les années à venir. Les jeux sont ouverts, mais l’issue s’annonce serrée dans cette bataille budgétaire qui ne fait que commencer.

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