À quelques heures de la finale tant attendue de la Copa America entre la Colombie et l’Argentine, c’est tout un pays qui vit au rythme de sa passion du ballon rond. Les villes se parent des couleurs nationales, les drapeaux flottent aux fenêtres et les supporters affluent vers les fan zones. L’enjeu est de taille pour la Colombie qui rêve de décrocher le deuxième titre de son histoire dans la compétition.
Un jour férié en cas de victoire
Pour mesurer l’importance de l’événement, il suffit de se pencher sur la déclaration du président colombien Gustavo Petro. Ce dernier a en effet promis de décréter le lundi suivant la finale comme “jour civique” en cas de victoire des siens face à l’Argentine de Lionel Messi. Autrement dit, les fonctionnaires pourraient exceptionnellement profiter d’un jour chômé pour célébrer comme il se doit ce qui serait un immense exploit sportif.
Un succès contre l’Argentine sera célébré par un jour civique que nous pensons comme un jour d’unité pour le peuple colombien.
Gustavo Petro, président de la Colombie
L’occasion d’unir le pays
Au-delà de l’aspect purement sportif, cette finale de Copa America revêt une dimension particulière en Colombie. Comme l’a souligné le président Petro, l’équipe nationale est vue comme “un symbole d’unité, pas de violence, pas de polarisation”. Dans un pays encore marqué par des conflits armés dans certaines régions et un taux de pauvreté élevé, le football apparaît plus que jamais comme un formidable vecteur de cohésion.
Les joueurs colombiens, emmenés par leur sélectionneur Nestor Lorenzo, en ont bien conscience. Invaincue depuis 28 matches, la sélection veut s’appuyer sur sa dynamique pour offrir du bonheur à tout un peuple et marquer l’histoire, plus de 20 ans après son unique sacre en Copa America en 2001. Les scènes de liesse qui ont suivi la victoire en demi-finale contre l’Uruguay (1-0) donnent un avant-goût de ce qui attend le pays en cas de triomphe dimanche.
Toute une nation derrière son équipe
D’ici là, la Colombie tout entière va vibrer à l’unisson derrière ses héros. Dans les médias, dans la rue, au bureau ou à l’école, il n’y aura qu’un seul sujet de discussion. Chacun y va de son pronostic et de ses espoirs, tout en se remémorant les plus belles pages de l’histoire du football colombien, à l’image de l’épopée lors du Mondial 2014 achevée en quart de finale.
Dimanche, c’est une marée jaune qui déferlera devant les écrans pour pousser la sélection vers un destin doré. Et lundi, si la Colombie parvient à vaincre l’ogre argentin, nul doute que les sourires et les chants de joie résonneront aux quatre coins du pays pour un jour férié pas comme les autres. Comme un symbole d’une Colombie unie et conquérante, l’espace d’un instant, grâce à la magie du football.