En cette fin juin 2024, à quelques jours du premier tour des élections législatives anticipées, une question est sur toutes les lèvres : quelles seraient les conséquences d’une cohabitation sur la politique étrangère de la France ? Si les sondages se confirment, l’Assemblée nationale pourrait en effet basculer dans l’opposition, obligeant le président de la République à composer avec une majorité hostile. Un scénario qui inquiète nombre d’observateurs, tant les enjeux géopolitiques sont importants en cette période troublée.
Une tradition française remise en question
Souvent décriée, parfois plébiscitée, la cohabitation est une spécificité bien française. Instaurée par la Constitution de la Ve République, elle survient lorsque le président et la majorité parlementaire sont de bords politiques opposés. Une situation qui contraint l’exécutif à un délicat jeu d’équilibriste, le président devant composer avec un Premier ministre et un gouvernement ne partageant pas sa vision.
Si la France a déjà connu trois cohabitations sous la Ve République (1986-1988, 1993-1995 et 1997-2002), le contexte international actuel donne une tout autre dimension à cette perspective. Guerre en Ukraine, tensions sino-américaines, instabilité au Moyen-Orient… Autant de dossiers brûlants qui exigent de la France un positionnement clair et une voix forte sur la scène internationale.
Des risques pour la souveraineté française
Premier écueil potentiel d’une cohabitation : une perte de crédibilité et d’influence pour la France. En cas de désaccords profonds entre le président et le gouvernement sur les grands dossiers internationaux, c’est toute la diplomatie française qui pourrait être paralysée, la France parlant d’une voix discordante. Un risque majeur à l’heure où l’unité européenne est plus que jamais nécessaire face aux défis mondiaux.
Au-delà, certains redoutent une forme de perte de souveraineté. Avec un gouvernement opposé à sa politique, le président ne disposerait plus d’une totale liberté pour défendre la vision et les intérêts de la France à l’international. Une hypothèse jugée dangereuse par ceux qui estiment que seul le président, élu au suffrage universel direct, est légitime pour incarner la nation sur la scène mondiale.
Politique africaine et aide au développement menacées ?
Autre sujet d’inquiétude : la politique africaine de la France, déjà fragilisée ces dernières années. Une cohabitation avec un gouvernement peu enclin à maintenir les liens tissés avec le continent pourrait signer la fin de décennies de “Françafrique” et de l’influence française dans ses anciennes colonies. De quoi réjouir ceux qui dénoncent un néocolonialisme, mais aussi inquiéter sur la stabilité de pays où la France joue encore un rôle important.
Dans le même temps, l’aide au développement, outil essentiel du soft power français, pourrait aussi être revue à la baisse. Un choix budgétaire de court terme qui ne manquerait pas, là encore, d’affaiblir durablement l’influence française et le réseau de la Francophonie.
Vers une cohabitation à risques
Moins d’une semaine avant le premier tour des législatives, une conclusion s’impose : si la cohabitation peut être un enrichissement démocratique sur les enjeux nationaux, elle apparaît plus que périlleuse en matière de politique étrangère. À l’heure des grands défis internationaux, la France a plus que jamais besoin d’un exécutif fort et uni pour peser efficacement sur la scène mondiale.
Pourtant, sauf surprise des urnes, c’est bien une cohabitation à hauts risques qui se profile. Un test grandeur nature pour nos institutions, mais aussi et surtout pour la place de la France dans le monde de demain. Une seule certitude : dans cette nouvelle donne politique, l’intérêt national devra, plus que jamais, prévaloir sur les jeux partisans. La stabilité du pays et sa voix dans le concert des nations en dépendent.
Au-delà, certains redoutent une forme de perte de souveraineté. Avec un gouvernement opposé à sa politique, le président ne disposerait plus d’une totale liberté pour défendre la vision et les intérêts de la France à l’international. Une hypothèse jugée dangereuse par ceux qui estiment que seul le président, élu au suffrage universel direct, est légitime pour incarner la nation sur la scène mondiale.
Politique africaine et aide au développement menacées ?
Autre sujet d’inquiétude : la politique africaine de la France, déjà fragilisée ces dernières années. Une cohabitation avec un gouvernement peu enclin à maintenir les liens tissés avec le continent pourrait signer la fin de décennies de “Françafrique” et de l’influence française dans ses anciennes colonies. De quoi réjouir ceux qui dénoncent un néocolonialisme, mais aussi inquiéter sur la stabilité de pays où la France joue encore un rôle important.
Dans le même temps, l’aide au développement, outil essentiel du soft power français, pourrait aussi être revue à la baisse. Un choix budgétaire de court terme qui ne manquerait pas, là encore, d’affaiblir durablement l’influence française et le réseau de la Francophonie.
Vers une cohabitation à risques
Moins d’une semaine avant le premier tour des législatives, une conclusion s’impose : si la cohabitation peut être un enrichissement démocratique sur les enjeux nationaux, elle apparaît plus que périlleuse en matière de politique étrangère. À l’heure des grands défis internationaux, la France a plus que jamais besoin d’un exécutif fort et uni pour peser efficacement sur la scène mondiale.
Pourtant, sauf surprise des urnes, c’est bien une cohabitation à hauts risques qui se profile. Un test grandeur nature pour nos institutions, mais aussi et surtout pour la place de la France dans le monde de demain. Une seule certitude : dans cette nouvelle donne politique, l’intérêt national devra, plus que jamais, prévaloir sur les jeux partisans. La stabilité du pays et sa voix dans le concert des nations en dépendent.