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La chute du régime syrien célébrée par les réfugiés au Kurdistan irakien

Au Kurdistan irakien, l'euphorie s'empare des réfugiés syriens à l'annonce de la chute du régime de Bachar al-Assad. Après des années d'exil, l'espoir d'un retour au pays renaît. Mais la route vers la paix sera encore longue...

Brandissant fièrement le drapeau de l’opposition syrienne orné de trois étoiles rouges, des dizaines de réfugiés syriens ont laissé éclater leur joie dimanche au Kurdistan irakien. Dansant la dabké près de l’emblématique citadelle d’Erbil, scandant « le peuple syrien est un », ces exilés célébraient la chute tant espérée du régime de Bachar al-Assad, après près de 14 années d’une guerre dévastatrice.

Pour Ayman Assir, 24 ans, ce moment est celui de la délivrance. Comme beaucoup de ses compatriotes, ce jeune Syrien avait fui son pays pour échapper à la conscription, laissant derrière lui une nation morcelée. Mais aujourd’hui, l’espoir renaît : « La révolution a vaincu ! » s’exclame-t-il, les yeux brillants. Son rêve ? Prendre le premier avion pour rentrer chez lui, dans une Syrie enfin libérée de l’emprise du « tyran » Assad.

Une victoire pour les millions d’exilés

L’annonce de la « libération » de Damas par les groupes rebelles a fait l’effet d’une onde de choc parmi la diaspora syrienne. Après des années d’exil forcé, c’est l’heure des retrouvailles qui sonne. Oum Cham, une mère de famille quadragénaire, ne cache pas son émotion : « Si Dieu le veut, nous rentrerons tous et la Syrie sera reconstruite. Ça suffit les tourments, l’oppression et les bourreaux. »

L’Irak, pays frontalier de la Syrie, accueille environ 280 000 réfugiés syriens enregistrés auprès de l’ONU, dont la majorité vit au Kurdistan irakien. Ils font partie des millions de personnes jetées sur les routes par un conflit qui a débuté en 2011 par la répression sanglante de manifestations pacifiques contre le régime de Damas.

Le début d’une nouvelle ère ?

Pour Salim Eido, originaire de Lattaquié, fief de la famille Assad, cette victoire a un goût d’indépendance retrouvée. « Enfin le peuple respire, après plus de vingt années de dictature et d’oppression », se réjouit-il en brandissant le drapeau de l’opposition. Mais au-delà de la liesse, certains comme Salma Moustapha, une Kurde syrienne de 35 ans, espèrent surtout la mise en place d’un « gouvernement qui donne leurs droits à tous les Syriens, toutes ethnies confondues ».

Car si la chute du régime marque un tournant décisif, le chemin vers une paix durable en Syrie reste semé d’embûches. Reconstruire un pays dévasté, réconcilier une société meurtrie, jeter les bases d’un État de droit… Les défis sont immenses pour bâtir la Syrie de demain. Mais pour l’heure, c’est le temps des célébrations et des rêves de retour qui prime. Comme le résume Salma avec un large sourire : « Un seul vœu : la nomination d’un bon dirigeant pour le pays ».

Une lueur d’espoir malgré l’incertitude

Même si l’avenir reste incertain, la joie et le soulagement prédominent aujourd’hui chez les réfugiés syriens du Kurdistan irakien. Après tant d’années d’exil et de souffrances, ils veulent croire que le cauchemar prend fin et qu’une nouvelle page de l’histoire syrienne s’ouvre.

« La révolution a vaincu le régime, pas les cœurs. Il reste beaucoup à faire pour panser les plaies et reconstruire le pays. Mais aujourd’hui, permettez-nous de savourer ce moment historique. »

– témoignage d’un réfugié syrien à Erbil

Un moment qui restera gravé dans les mémoires. Celui où, brandissant ensemble le drapeau de l’opposition, des milliers de Syriens exilés ont retrouvé l’espoir d’une vie meilleure et d’un retour tant attendu au pays. Le début d’un nouveau chapitre pour la Syrie, dont ils espèrent pouvoir écrire les premières lignes, main dans la main.

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