Alors que le gouvernement israélien doit encore donner son feu vert définitif, la Chine a salué mercredi l’accord conclu entre Israël et le Hamas pour un cessez-le-feu à Gaza. Pékin a appelé à sa mise en œuvre « effective », y voyant une opportunité d’ouvrir la voie à une trêve complète et durable dans l’enclave palestinienne.
Un accord en trois phases pour sortir de l’impasse
Après plus d’un an de blocage, les négociations se sont accélérées ces derniers jours, à l’approche de la transition présidentielle américaine. Elles ont débouché mercredi soir sur l’officialisation d’un accord prévoyant :
- Une trêve à partir de dimanche
- La libération de 33 otages israéliens en échange d’un millier de prisonniers palestiniens
- Une augmentation de l’aide humanitaire à destination de Gaza
La Chine appelle à saisir « l’occasion du cessez-le-feu »
Réagissant à cet accord, un porte-parole de la diplomatie chinoise a déclaré : « Nous espérons sincèrement que les parties concernées saisiront l’occasion du cessez-le-feu à Gaza pour promouvoir l’apaisement des tensions dans la région ». La Chine s’est en outre engagée à « continuer de fournir une assistance humanitaire à Gaza, tout en œuvrant activement à la reconstruction après le conflit ».
Pékin, médiateur au Proche-Orient ?
Tout au long de la guerre, la diplomatie chinoise a multiplié les appels au cessez-le-feu et à la protection des civils. Soutenant l’adhésion de la Palestine à l’ONU, la Chine a également cherché à endosser un rôle de médiateur, en accueillant en juillet dernier des pourparlers entre différentes factions palestiniennes, dont le Hamas et le Fatah.
Un lourd bilan humain des deux côtés
L’offensive israélienne à Gaza faisait suite à une attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre 2023, qui avait coûté la vie à 1.210 personnes, principalement des civils israéliens. En riposte, l’armée israélienne a mené une campagne dévastatrice dans l’enclave palestinienne, causant la mort de 46.707 Gazaouis, en majorité des civils selon le ministère local de la Santé, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU.
Un cessez-le-feu fragile mais porteur d’espoir
Si l’accord annoncé suscite un certain soulagement, sa mise en œuvre effective reste soumise à l’approbation du gouvernement israélien. De plus, les précédentes trêves se sont révélées éphémères, sur fond de profondes divisions entre Israéliens et Palestiniens. Néanmoins, l’implication diplomatique de la Chine et la pression internationale croissante en faveur d’une désescalade laissent espérer une stabilisation durable de la situation à Gaza, préalable indispensable à sa reconstruction.