Alors que l’économie chinoise peine à retrouver son dynamisme d’avant la pandémie, les plus hauts dirigeants du pays ont donné lundi un signal fort. Lors d’une réunion clé à Pékin, ils ont évoqué la possibilité d’un « assouplissement approprié » de la politique monétaire en 2025, martelant la nécessité de stimuler la consommation intérieure et d’élargir la demande.
Changement de ton face aux défis économiques
Ce changement de discours n’est pas anodin. Il marque une inflexion notable par rapport à la prudence affichée ces derniers mois par Pékin et intervient à la veille d’une importante conférence économique qui pourrait dévoiler de nouvelles mesures de soutien. Selon des experts cités par l’agence Chine Nouvelle, cette évolution « montre que le gouvernement reconnaît l’urgence des défis auxquels la Chine est confrontée ».
La deuxième puissance économique mondiale est en effet sous pression. Malgré une batterie de mesures de relance, notamment des baisses de taux d’intérêt et un assouplissement des restrictions sur l’endettement des collectivités locales, la reprise tarde à se concrétiser. La consommation des ménages reste atone et la crise immobilière continue de peser sur l’activité.
Le spectre de la déflation
Pire, le pays flirte désormais avec la déflation, comme en témoignent les derniers chiffres de l’inflation. En novembre, l’indice des prix à la consommation n’a progressé que de 0,2% sur un an, bien en-deçà des attentes. Un niveau préoccupant pour un indicateur considéré comme le baromètre de la vitalité de la consommation et de l’activité économique.
Face à ces signaux alarmants, de nombreux économistes jugent les mesures de relance actuelles insuffisantes. Beaucoup plaident pour un soutien budgétaire plus direct, ciblant les ménages, afin de doper durablement la demande intérieure. Une piste qui semble avoir été entendue par les autorités.
Conférence économique très attendue
Tous les regards sont désormais tournés vers la Conférence centrale sur le travail économique, qui devrait débuter mercredi. Cette grand-messe annuelle, où sont traditionnellement fixés les objectifs de croissance, est très attendue. Selon certaines sources, elle pourrait accoucher de nouvelles mesures de relance, y compris sur le plan monétaire.
Mais si une baisse des taux est anticipée, son ampleur reste incertaine. Pour certains analystes comme Julian Evans-Pritchard, du cabinet Capital Economics, il est « peu probable que la Chine réduise ses taux aussi agressivement que par le passé ». Quant aux dépenses budgétaires envisagées, elles semblent pour l’heure « insuffisantes pour provoquer une reprise significative », ajoute-t-il.
Intensifier la lutte anti-corruption
Outre le volet économique, les dirigeants réunis lundi ont également appelé à intensifier la lutte contre la corruption, avec la mise en place de mécanismes renforcés pour « traquer les pratiques malsaines ». Un chantier cher au président Xi Jinping, qui a fait de l’assainissement des mœurs un des piliers de son action depuis son arrivée au pouvoir.
L’enjeu est de taille pour le régime communiste. Dans un contexte économique et social tendu, il s’agit de restaurer la confiance et de consolider sa légitimité, alors que des voix s’élèvent pour critiquer sa gestion. Un défi de plus pour Pékin, qui jouera une grande partie de sa crédibilité dans les mois à venir sur sa capacité à relancer la machine économique et améliorer le quotidien de sa population.
Mais si une baisse des taux est anticipée, son ampleur reste incertaine. Pour certains analystes comme Julian Evans-Pritchard, du cabinet Capital Economics, il est « peu probable que la Chine réduise ses taux aussi agressivement que par le passé ». Quant aux dépenses budgétaires envisagées, elles semblent pour l’heure « insuffisantes pour provoquer une reprise significative », ajoute-t-il.
Intensifier la lutte anti-corruption
Outre le volet économique, les dirigeants réunis lundi ont également appelé à intensifier la lutte contre la corruption, avec la mise en place de mécanismes renforcés pour « traquer les pratiques malsaines ». Un chantier cher au président Xi Jinping, qui a fait de l’assainissement des mœurs un des piliers de son action depuis son arrivée au pouvoir.
L’enjeu est de taille pour le régime communiste. Dans un contexte économique et social tendu, il s’agit de restaurer la confiance et de consolider sa légitimité, alors que des voix s’élèvent pour critiquer sa gestion. Un défi de plus pour Pékin, qui jouera une grande partie de sa crédibilité dans les mois à venir sur sa capacité à relancer la machine économique et améliorer le quotidien de sa population.