Alors que le retour annoncé de Donald Trump à la Maison Blanche fait craindre une escalade des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, le président sortant Joe Biden a tenu à rassurer sur la position économique américaine. Lors d’un discours au département d’État ce lundi, il a affirmé avec force : « Selon les dernières prévisions, au regard de la trajectoire actuelle de la Chine, ils ne nous dépasseront jamais. Point final ».
Une volonté de défendre son bilan diplomatique
Par cette déclaration, Joe Biden entend bien défendre le bilan de sa politique étrangère menée durant son mandat, alors que la perspective d’un retour aux affaires de son prédécesseur Donald Trump inquiète sur un regain des frictions commerciales entre les deux premières économies mondiales.
En effet, l’administration Trump avait mené une politique commerciale agressive vis-à-vis de la Chine, avec l’imposition de droits de douane sur des centaines de milliards de dollars d’importations chinoises. Une stratégie qui avait entraîné des représailles de Pékin et fait craindre une véritable guerre commerciale.
Les États-Unis, première puissance économique mondiale
En affirmant que la Chine ne dépassera « jamais » les États-Unis, Joe Biden rappelle la position de leader économique mondial qu’occupe encore aujourd’hui son pays :
- Les États-Unis restent la première économie de la planète en termes de PIB nominal
- Le dollar américain demeure la principale monnaie des échanges internationaux
- Les entreprises américaines dominent encore largement dans les secteurs technologiques et de l’innovation
Malgré la montée en puissance rapide de l’économie chinoise ces dernières décennies, les fondamentaux de la puissance économique américaine semblent donc solides aux yeux de Joe Biden.
Éviter une escalade des tensions
Au-delà de la défense de son bilan, la prise de parole de Joe Biden vise aussi probablement à apaiser les craintes des milieux économiques quant à une possible dégradation des relations commerciales sino-américaines avec le retour de Donald Trump.
« Nous pouvons être en compétition avec la Chine sans entrer dans une confrontation dommageable pour nos deux économies. »
Une source proche de l’administration Biden
Le gouvernement actuel semble ainsi privilégier la carte de la fermeté, tout en se voulant rassurant sur le maintien de relations économiques stables et mutuellement bénéfiques entre les deux pays.
Vers un dégel des relations commerciales ?
Reste à savoir si le prochain occupant de la Maison Blanche adoptera la même approche. Certains observateurs espèrent que, malgré ses déclarations musclées pendant la campagne, Donald Trump pourrait finalement opter pour un certain pragmatisme une fois de retour aux affaires.
La Chine et les États-Unis ont en effet tout intérêt à maintenir des relations économiques apaisées. Leur interdépendance, tissée au fil des décennies de mondialisation, rend le coût d’une confrontation commerciale très élevé pour les deux parties.
Les déclarations de Joe Biden sonnent donc comme un message d’apaisement et de continuité, visant à rassurer sur la solidité de l’économie américaine et sa capacité à faire face sereinement à la compétition chinoise dans les années à venir. Une façon habile de défendre son bilan, tout en préparant le terrain pour la prochaine administration.