Imaginez un monde où afficher sa richesse sur les réseaux sociaux devient illégal. C’est désormais une réalité en Chine, où le gouvernement a décidé de s’attaquer aux influenceurs qui étalent leur style de vie luxueux en ligne. Hermès, voitures de sport, propriétés multiples… Fini le “wealth-flaunting” ! Les autorités chinoises veulent en finir avec cette tendance jugée néfaste pour la société. Plongeons dans les dessous de cette mesure radicale.
La Chasse aux Influenceurs Friqués est Ouverte
Cette semaine, plusieurs influenceurs chinois réputés pour leur train de vie fastueux se sont vus bloquer leurs comptes sur Douyin, la version chinoise de TikTok. Parmi eux, Wang Hongquan et ses 4,3 millions d’abonnés, qui se vantait de ne jamais quitter son domicile dans une tenue valant moins de 1,38 million de dollars ! Son crime ? Avoir fait étalage de ses 7 propriétés à Pékin, de sa collection de sacs Hermès et de ses rutilantes voitures de sport.
La Chine a déclaré la guerre à l’affichage provocant de richesse sur les réseaux sociaux.
Le Monde
D’autres influenceurs aux pseudos évocateurs comme “Young Wealthy Lord Bai” ou “Abalone Sister” ont subi le même sort, leurs millions de followers n’y changeant rien. L’Administration du Cyberespace chinoise ne rigole pas avec les dérives matérialistes en ligne !
Quand Ralentissement Économique Rime avec Contrôle des Mentalités
Mais qu’est-ce qui motive une telle répression ? Il faut y voir un lien avec le contexte économique morose en Chine. Croissance en berne, chômage des jeunes en hausse, classe moyenne sous pression… Le contraste avec l’opulence affichée par certains devient difficilement tolérable. Le gouvernement craint qu’une jeunesse désabusée ne décroche complètement face à ces inégalités criantes.
Voir tous ces gens qui ont l’air si heureux et riches, c’est déconnecté de la réalité et ça crée une psychologie tordue.
Lyla Lai, ex-influenceuse beauté
Cet assainissement est jugé nécessaire pour éviter que les jeunes ne se détournent de leurs études au profit d’un matérialisme excessif et d’une “cupidité malsaine”, nourrie par des contenus trompeurs. Un constat sévère sur une génération en perte de repères.
Et Maintenant, Bye Bye la Dolce Vita ?
Reste à voir si cette purge numérique suffira à endiguer les aspirations consuméristes des Chinois. Car derrière le vernis des réseaux sociaux, c’est bien un mal-être collectif qui s’exprime. Une frustration générée par une économie qui ne profite plus à tous et des perspectives d’avenir bouchées.
Alors influenceurs, gare à vous ! En Chine, mieux vaut désormais miser sur la discrétion que sur l’ostentation. Exit les posts “Lifestyle of the Rich and Famous”, bonjour la sobriété et le conformisme. Le Parti a parlé, les “wealth-flaunters” n’ont qu’à bien se tenir !
