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La campagne “Nous sommes la France” fait polémique pour la fête nationale

La campagne "Nous sommes la France" de l'Arcom pour le 14 juillet fait débat. En mettant l'accent sur la diversité, elle vise à promouvoir la cohésion sociale. Mais les réactions sont mitigées. Décryptage d'une polémique qui divise à l'approche de la fête nationale...

À l’approche du 14 juillet, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a lancé sa douzième campagne annuelle “Nous sommes la France”. Relayée massivement par les médias audiovisuels, celle-ci met en avant la diversité de la société française dans le but de promouvoir la cohésion sociale. Mais cette initiative, aussi louable soit-elle dans ses intentions, ne fait pas l’unanimité et suscite un vif débat.

Une campagne qui divise l’opinion

Depuis son lancement le 14 juillet, la campagne “Nous sommes la France” fait couler beaucoup d’encre. Si certains saluent la volonté de l’Arcom de célébrer la diversité et le vivre-ensemble, d’autres y voient une forme de “propagande diversitaire” et une manière détournée de remettre en cause l’identité française traditionnelle.

La France, ce n’est pas qu’une addition de communautés. C’est d’abord une nation avec une culture et un héritage communs.

réagit un internaute sur Twitter

À l’inverse, les défenseurs de l’initiative argumentent qu’elle reflète la réalité de la France d’aujourd’hui, riche de sa diversité.

Bravo à l’Arcom pour cette magnifique campagne fédératrice. Oui, la France est multiple et c’est ce qui fait sa force !

se réjouit une autre utilisatrice des réseaux sociaux

Une diffusion massive à des heures de grande écoute

Pour toucher un maximum de Français, l’Arcom a misé sur une large diffusion de ses spots publicitaires mettant en scène la diversité, et ce sur toutes les grandes chaînes de télévision et de radio, à des heures de grande audience. Un matraquage médiatique qui n’a pas manqué de faire réagir, certains le jugeant excessif voire contre-productif.

À force d’en faire des tonnes sur la diversité, on finit par créer des clivages et des tensions là où il n’y en avait pas forcément.

déplore un expert en communication interrogé par FranceInfo

Le soutien assumé des médias audiovisuels

Malgré les critiques, les chaînes de télévision et les stations de radio ont majoritairement joué le jeu, en relayant avec enthousiasme la campagne sur leurs antennes et leurs réseaux sociaux. France Télévisions et TF1 notamment, ont multiplié les messages célébrant la diversité comme une richesse et une chance pour le pays.

À France Télévisions, on célèbre tous les jours la diversité sur nos antennes. Accepter les différences, c’est n’en faire aucune !

tweete le groupe audiovisuel public

L’Arcom assume ses choix

Face à la polémique naissante, l’Autorité de régulation a tenu à justifier sa démarche, estimant qu’il était de son devoir de promouvoir des valeurs favorisant le lien social, en particulier à l’occasion de la fête nationale censée rassembler tous les Français.

La campagne “Nous sommes la France” n’est en aucun cas clivante. Elle rappelle simplement que notre pays est riche de sa diversité et que c’est un atout qu’il faut valoriser.

assure un porte-parole de l’institution

Assumant complètement sa ligne, l’Arcom n’entend donc pas céder aux critiques et assume le choix de placer la diversité au cœur de sa communication pour ce 14 juillet 2024. Reste à savoir si cette stratégie permettra, au-delà des débats suscités, de réellement renforcer la cohésion nationale en ces temps troublés. Une chose est sûre : la polémique risque de continuer à enfler dans les jours qui viennent, parasitant quelque peu l’esprit festif et unificateur supposé prévaloir en ce jour de fête nationale. Affaire à suivre…

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