En cette ultime journée de cotation de l’année 2024, la Bourse de Paris s’apprête à clôturer sur une note mitigée. Avant l’ouverture de la séance ce mardi, les contrats à terme sur le CAC 40, principal indice de la place parisienne, affichaient une quasi-stabilité. Un manque d’élan qui reflète la morosité ambiante en cette fin d’exercice boursier.
Un marché peu dynamique pour finir l’année
Lundi, veille de cette dernière séance, le CAC 40 avait déjà reculé de 0,57%, clôturant à 7.313,56 points. Sur l’ensemble de l’année 2024, l’indice phare parisien s’apprête ainsi à accuser un repli de plus de 3%. Une contre-performance qui tranche avec les belles envolées des années précédentes.
Cette séance du 31 décembre sera par ailleurs écourtée, avec une clôture des échanges prévue dès 14h. De quoi accentuer encore le manque de volume et de volatilité sur le marché. Un scénario qui se répète chaque fin d’année civile, lorsque de nombreux opérateurs désertent les salles de marché.
Cette semaine, les volumes de transactions sont faibles car tout le monde – ou presque – est en vacances.
Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank
Conséquence directe de ce manque d’activité : le moindre mouvement sur le marché entraîne une exagération de l’action des prix. Il est donc délicat de tirer des conclusions hâtives des évolutions observées en cette période.
Les investisseurs sur leurs gardes pour 2025
Dans ce contexte de fin d’année en mode mineur, les opérateurs se projettent déjà sur l’exercice 2025 qui s’annonce riche en défis. Parmi les principaux catalyseurs identifiés :
- L’arrivée au pouvoir de Donald Trump qui risque de raviver les tensions géopolitiques et commerciales
- La difficile équation budgétaire française alors qu’aucune loi de finances n’a pu être adoptée pour 2025
- Le ralentissement de la croissance mondiale et les risques de récession qui pointent dans plusieurs pays
- La remontée continue des taux d’intérêt des banques centrales pour contrer l’inflation galopante
Autant d’incertitudes qui devraient maintenir un niveau de stress élevé sur les marchés dans les mois à venir. Et freiner l’appétit pour le risque des investisseurs, déjà échaudés par les secousses de 2024.
Paris à la traîne des autres places mondiales
Cette année en demi-teinte vient confirmer le décrochage de la place parisienne par rapport aux autres grandes Bourses internationales. Alors que Wall Street a atteint de nouveaux records et que les marchés chinois ont vivement rebondi, Paris fait figure de lanterne rouge.
Un constat qui pousse les autorités françaises à s’interroger sur les moyens de renforcer l’attractivité de la place. Plusieurs pistes sont à l’étude pour faciliter le financement des entreprises en Bourse et attirer davantage d’investisseurs étrangers. Le chantier s’annonce conséquent pour redorer le blason boursier tricolore.
En attendant, pour les prochaines séances, les experts anticipent des volumes d’échanges qui resteront restreints. Et un marché parisien atone, dans le sillage des autres places européennes. Il faudra vraisemblablement attendre le début d’année 2025 pour voir les investisseurs se remettre plus activement au travail. En espérant que les bonnes résolutions boursières seront cette fois au rendez-vous.
Un constat qui pousse les autorités françaises à s’interroger sur les moyens de renforcer l’attractivité de la place. Plusieurs pistes sont à l’étude pour faciliter le financement des entreprises en Bourse et attirer davantage d’investisseurs étrangers. Le chantier s’annonce conséquent pour redorer le blason boursier tricolore.
En attendant, pour les prochaines séances, les experts anticipent des volumes d’échanges qui resteront restreints. Et un marché parisien atone, dans le sillage des autres places européennes. Il faudra vraisemblablement attendre le début d’année 2025 pour voir les investisseurs se remettre plus activement au travail. En espérant que les bonnes résolutions boursières seront cette fois au rendez-vous.