C’était censé être un moment de joie et de communion, mais les célébrations de la victoire de l’Espagne contre la France (2-1) en demi-finale de l’Euro 2024 ont pris une tournure inattendue et inquiétante pour Alvaro Morata. Alors que la Roja fêtait avec ferveur sa qualification pour la finale de dimanche à Berlin, l’attaquant de 31 ans a été victime d’un incident qui pourrait compromettre sa participation à ce rendez-vous crucial.
Un choc malencontreux avec un stadier trop zélé
Tout est parti de l’irruption d’un supporter enthousiaste sur la pelouse, désireux d’immortaliser ce moment historique avec ses héros. Les stadiers sont rapidement intervenus pour le maîtriser et l’évacuer, mais c’est là que le drame s’est noué. Dans sa précipitation, l’un des agents de sécurité a violemment percuté Alvaro Morata au niveau du genou droit, provoquant immédiatement une vive douleur chez le buteur de l’Atlético Madrid.
Les images captées par les caméras ne laissent guère de place au doute. On y voit distinctement Morata se tenir le genou en grimaçant, avant de quitter le terrain en boitant bas. Une scène qui a jeté un froid sur les sourires espagnols et suscité une vive inquiétude quant à l’état de santé du joueur clé de la Roja.
“On verra demain pour son état de santé. On espère que ce n’est rien de grave”
Luis de la Fuente, sélectionneur de l’Espagne
Une finale compromise pour Morata ?
Si le staff médical espagnol s’est voulu rassurant dans un premier temps, évoquant un “coup” sans gravité apparente, il est clair que cet incident tombe au plus mal. À quelques jours de la finale tant attendue face au vainqueur de la confrontation entre les Pays-Bas et l’Angleterre, la participation d’Alvaro Morata apparaît plus qu’incertaine.
Meilleur buteur de la Roja dans cet Euro avec 4 réalisations, l’attaquant s’est imposé comme un rouage essentiel du dispositif de Luis de la Fuente. Son absence serait assurément un coup dur pour une équipe d’Espagne qui rêve de décrocher un premier titre continental depuis 2012.
Les prochaines heures s’annoncent donc décisives pour Alvaro Morata et la sélection espagnole. Si les examens médicaux révèlent une blessure plus sérieuse que prévu, nul doute que cet incident surréaliste prendra une tournure dramatique. Un véritable scénario cauchemardesque pour la Roja, qui devra peut-être composer sans l’un de ses hommes forts pour le match le plus important de sa campagne européenne.
Le poids de Morata dans le jeu espagnol
Au-delà de ses statistiques flatteuses, Alvaro Morata a su se rendre indispensable par son abattage et sa capacité à peser sur les défenses adverses. Son jeu en pivot, dos au but, permet souvent à ses partenaires de jouer en appui et de se projeter rapidement vers l’avant. Un profil rare et précieux dans le football moderne.
De plus, l’ancien joueur du Real Madrid et de la Juventus Turin apporte aussi son expérience du très haut niveau, lui qui compte déjà deux participations en finale de Ligue des Champions. Un vécu qui pourrait s’avérer crucial dans la gestion des moments chauds d’une finale d’Euro.
Quelles alternatives pour la Roja ?
Si le pire scénario venait à se confirmer, Luis de la Fuente devra trouver des solutions pour pallier l’éventuelle absence de son avant-centre titulaire. Parmi les options crédibles, on peut citer Gerard Moreno, auteur d’une saison solide avec Villarreal, ou encore le jeune prodige de l’Athletic Bilbao, Nico Williams, dont la vitesse et la percussion pourraient faire des ravages.
Mais dans l’immédiat, tous les espoirs espagnols se tournent vers Alvaro Morata et son genou douloureux. La nation entière retient son souffle, consciente que la participation de son numéro 7 en finale pourrait bien faire pencher la balance du destin. Les prochains bulletins médicaux seront scrutés avec la plus grande attention, dans l’espoir d’y lire le mot “apte” à côté du nom de Morata.
Une chose est sûre : cet incident malencontreux restera comme l’un des faits marquants de cet Euro 2024. Il rappelle cruellement que dans le sport de haut niveau, la frontière entre la joie et le désarroi peut parfois se révéler terriblement ténue. Alvaro Morata et l’Espagne en font aujourd’hui l’amère expérience…
