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La Banque de France Maintient sa Prévision de Croissance Malgré les Incertitudes Politiques

La Banque de France maintient sa prévision d'une croissance de 0,8% en 2024, malgré la dissolution surprise de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron. Quelles seront les conséquences sur l'économie ? Les détails...

Malgré le vent d’incertitude politique qui souffle sur le pays depuis l’annonce surprise de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, la Banque de France (BdF) maintient sa prévision de croissance pour l’année 2024. Selon les dernières estimations de l’institution, le produit intérieur brut (PIB) français devrait progresser de 0,8% l’année prochaine.

Des prévisions prudentes face à un avenir incertain

Si la BdF conserve pour l’instant son scénario central d’une croissance de 0,8% en 2024, elle a en revanche légèrement abaissé ses perspectives pour les années suivantes, tablant désormais sur une hausse du PIB de 1,2% en 2025 (contre 1,5% précédemment) et de 1,6% en 2026 (au lieu de 1,7%). Ces révisions à la baisse s’expliquent en partie par les 20 milliards d’euros d’économies budgétaires annoncées par le gouvernement pour cette année.

Mais surtout, ces prévisions ne tiennent pas compte des potentielles répercussions économiques de la dissolution de l’Assemblée nationale, qui ouvre une période de flou politique dans l’attente des élections législatives des 11 et 18 juin prochains.

Notre scénario central demeure celui d’une sortie progressive de l’inflation sans récession, permettant une reprise de la croissance plus nette en 2025 puis 2026. Mais les aléas autour de ce scénario central demeurent élevés.

Banque de France

Une inflation en reflux, un déficit qui se réduit

Malgré ces incertitudes, l’institution monétaire table sur un recul “sensible” de l’inflation, qui retomberait à 2,5% en moyenne cette année, après avoir atteint 5,7% en 2022. Ce ralentissement serait notamment dû à la décrue des prix de l’alimentation, de l’énergie et des biens manufacturés. L’inflation continuerait ensuite sa décélération, pour s’établir à 1,7% en 2026 et 2027.

Côté finances publiques, la BdF prévoit également une “réduction sensible” du déficit budgétaire, qui reviendrait vers les 4% du PIB en 2026, contre 4,7% en 2023. Une trajectoire qui dépendra néanmoins des orientations économiques du prochain gouvernement.

L’emploi résiste, le chômage reste contenu

Sur le front de l’emploi, la banque centrale anticipe que l’emploi “s’ajusterait avec retard” au ralentissement de l’activité économique. Le taux de chômage serait ainsi meilleur que prévu en 2024, à 7,6% en fin d’année. Il augmenterait transitoirement en 2025, à 7,9%, avant de repartir à la baisse “dans le sillage de la reprise de l’activité”, pour s’établir à 7,6% fin 2026.

Des perspectives encourageantes, mais suspendues aux résultats des élections législatives à venir, qui pourraient rebattre les cartes politiques et économiques du pays pour les prochaines années. La Banque de France devra sans doute ajuster ses prévisions en fonction du nouveau contexte politique qui se dessinera au lendemain du scrutin.

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