La plus ancienne compétition sportive au monde, la Coupe de l’America, s’apprête à vivre un nouveau chapitre palpitant. Alors que les voiles de la 37e édition viennent à peine d’être affalées, les regards se tournent déjà vers le prochain défi qui s’annonce épique. Ineos Britannia, le défi britannique mené par le richissime Jim Ratcliffe et barré par le multiple médaillé olympique Ben Ainslie, vient d’être désigné comme le challenger officiel d’Emirates Team New Zealand pour cette 38e édition tant attendue.
Un duel au sommet entre deux géants de la voile
Les Néo-Zélandais, vainqueurs des trois dernières éditions de l’aiguière d’argent, devront une nouvelle fois défendre leur précieux trophée face à une concurrence déterminée à le leur ravir. En première ligne, le défi britannique Ineos Britannia s’annonce comme un adversaire redoutable. Porté par la puissance financière du groupe pétrochimique Ineos et l’expertise maritime de Ben Ainslie, ce syndicat ne compte pas faire de la figuration. Son objectif est clair : ramener enfin la Coupe de l’America en Grande-Bretagne, là où elle est née il y a plus de 170 ans.
Le rôle clé du challenger of record
En tant que challenger officiel, ou challenger of record, Ineos Britannia aura un rôle crucial dans l’organisation de la prochaine édition. Ce statut lui confère en effet la responsabilité de négocier avec le defender néo-zélandais les règles et le protocole qui régiront la compétition. Les deux équipes devront s’accorder sur des points clés comme la date et le lieu des régates, mais aussi sur les contraintes techniques concernant les bateaux. Un processus délicat où chacun tentera de tirer son épingle du jeu pour obtenir un avantage sur l’eau.
De spectaculaires AC75 nouvelle génération
Justement, côté bateaux, cette 38e Coupe de l’America devrait voir s’affronter à nouveau les spectaculaires monocoques à foils AC75. Ces voiliers futuristes de 75 pieds, capables de s’élever au-dessus des vagues pour filer à des vitesses vertigineuses, avaient fait sensation lors de la dernière édition. Emirates Team New Zealand et le Britannia entendent bien capitaliser sur l’expérience acquise pour développer des versions nouvelle génération encore plus performantes. Mais attention, la marge de progression s’annonce étroite, puisque le protocole devrait limiter les challengers à la construction d’un seul nouveau bateau.
Un duel à armes égales ?
Cette restriction vise à contenir les budgets et à garantir une compétition à armes égales entre des équipes aux ressources financières disparates. Car au-delà du duel entre les Kiwis et le défi britannique, d’autres prétendants pourraient venir se mêler à la lutte. Lors de l’édition précédente, pas moins de cinq challengers étaient en lice pour tenter de ravir l’aiguière d’argent. Combien seront-ils cette fois à relever le défi ? Réponse dans les prochains mois, à mesure que les syndicats dévoileront leurs ambitions.
La 38e édition a commencé au moment où l’équipe a passé la ligne d’arrivée.
Grant Dalton, directeur général d’Emirates Team New Zealand
Une nouvelle bataille navale en perspective
Une seule certitude, le rendez-vous est pris pour une nouvelle bataille navale de haut vol entre marins d’exception, ingénieurs de génie et bateaux à la pointe de la technologie. Si le lieu et la date exacte doivent encore être confirmés, les organisateurs espèrent voir la compétition se dérouler dans un délai de trois ans après la fin de la précédente édition. Le compte à rebours est donc lancé avant le prochain grand frisson, celui d’assister en direct au spectacle grandiose de ces formules 1 des mers s’affrontant dans un duel épique, leurs coques fendant les vagues à des allures irréelles portées par la seule force du vent. Ça promet !
Les clés de la régate
- Un duel au sommet entre les Kiwis d’Emirates Team New Zealand, defenders, et le défi britannique Ineos Britannia mené par Ben Ainslie
- En tant que challenger officiel, Ineos Britannia négociera le protocole de course avec les Néo-Zélandais
- Le retour très probable des spectaculaires monocoques à foils AC75, mais les équipes seront limitées à un seul nouveau bateau
- Des épreuves qui devraient se tenir d’ici 3 ans, dans un lieu encore à déterminer
Nul doute que les passionnés de voile et les amateurs de sensations fortes seront au rendez-vous pour suivre et vibrer au rythme de cette compétition mythique. Car si la Coupe de l’America fascine et fait rêver depuis plus d’un siècle et demi, elle n’a sans doute jamais été aussi innovante et spectaculaire qu’aujourd’hui. Alors tous à vos agendas, et que les meilleurs gagnent !