C’est un fait divers d’une rare violence qui s’est déroulé ce mardi matin en région parisienne. Aux alentours de 9h45 à Gonesse, dans le Val-d’Oise, un employé de la société de transport de fonds Brinks a été kidnappé par un groupe d’individus cagoulés et armés. Seul à bord d’un véhicule banalisé pour effectuer sa tournée, rien ne laissait présager un tel guet-apens.
Un kidnapping minutieusement préparé
Selon les premiers éléments de l’enquête, trois hommes, dont deux étaient cagoulés et armés, ont fait irruption sur le chemin du convoyeur. Ils l’ont emmené de force jusqu’à un champ isolé près de Compans en Seine-et-Marne. C’est là qu’ils sont parvenus à lui dérober un trousseau contenant six clés donnant accès à plusieurs distributeurs automatiques de billets en Seine-Saint-Denis.
315.000 euros dérobés à Aulnay-sous-Bois
Immédiatement après le vol des clés, le gang s’est rendu à Aulnay-sous-Bois pour s’attaquer à un distributeur. Ils sont repartis avec la coquette somme de 315.000 euros. D’après nos informations, la machine venait d’être réapprovisionnée la veille, ce qui laisse penser que les malfaiteurs avaient soigneusement planifié leur coup.
Les forces de l’ordre sont mobilisées pour retrouver au plus vite les auteurs de ce kidnapping ultra-violent qui a visé un acteur clé de la chaîne fiduciaire.
Un haut-gradé de la police
La sécurité des convoyeurs en question
Ce braquage inquiétant remet sur le devant de la scène la question de la sécurité des transporteurs de fonds. Malgré des procédures et des équipements renforcés ces dernières années, les convoyeurs restent des cibles de choix pour le grand banditisme, prêt à user d’une violence inouïe. Les syndicats demandent des mesures supplémentaires pour mieux protéger ces travailleurs exposés.
- Plus de 80 attaques de fourgons blindés par an en France
- Les convoyeurs formés mais vulnérables face aux armes de guerre
- Un préjudice moyen de 100.000€ par attaque
Les autorités promettent de tout mettre en œuvre pour retrouver rapidement les braqueurs et sécuriser davantage le transport de valeurs. Mais en attendant, c’est une profession sous le choc qui craint de nouveaux assauts d’une criminalité de plus en plus déterminée. L’enquête devra déterminer comment une opération d’une telle ampleur a pu être montée.