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Kfir et Ariel Bibas, les enfants israéliens otages à Gaza

Kfir, 2 ans, et Ariel, 4 ans, sont les plus jeunes des 251 otages israéliens retenus à Gaza. Enlevés il y a 15 mois avec leur mère, leur sort est au cœur des préoccupations alors qu'une trêve et des libérations se profilent. Une nation retient son souffle, espérant leur retour sains et saufs...

Alors que le conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza entre dans son 16e mois, l’espoir d’une trêve et de la libération des otages israéliens grandit. Parmi les 251 personnes enlevées lors de l’offensive du mouvement islamiste palestinien sur le territoire israélien le 7 octobre 2023, deux jeunes enfants sont au cœur de toutes les pensées : Kfir et Ariel Bibas, âgés de 2 ans et 4 ans.

Des images poignantes filmées et diffusées par le Hamas le jour de l’attaque montraient Shiri Bibas serrant contre elle ses deux petits garçons rouquins lors de leur enlèvement dans leur maison du kibboutz Nir Oz. Ces vidéos sont rapidement devenues le symbole du drame qui a frappé de nombreuses familles israéliennes ce jour-là.

Kfir, le plus jeune otage, fêtera ses 2 ans en captivité

Kfir Bibas, qui fêtera son deuxième anniversaire ce samedi, est l’otage le plus jeune actuellement détenu à Gaza. Enlevé à seulement 8 mois et demi avec son frère Ariel et leur mère, il aura passé la majorité de sa courte vie en captivité si une libération n’intervient pas rapidement.

Depuis quelques jours, une vague de soutien déferle sur les réseaux sociaux en Israël. D’innombrables messages accompagnés de photos des deux frères sont partagés, témoignant de la ferveur et de l’espoir d’une nation qui attend leur retour.

L’incertitude plane sur le sort des enfants depuis 15 mois

Depuis leur enlèvement, aucune nouvelle rassurante n’est parvenue sur Kfir et Ariel. Fin novembre 2023, le Hamas avait même annoncé leur décès lors d’un bombardement israélien, une information qui n’a jamais été confirmée par l’État hébreu. Leur père Yarden Bibas, 34 ans, également enlevé mais détenu séparément selon des témoignages d’ex-otages, n’a pas non plus donné signe de vie.

Kfir et Ariel, symboles du « mal humain » mais aussi de « la victoire de la vie »

Pour de nombreux Israéliens, le sort des enfants Bibas cristallise toute l’horreur du conflit. « Ce qui est arrivé à ces enfants est un symbole, un symbole du mal humain mais aussi de la victoire de la vie, si on arrive à les libérer, quel que soit le prix à payer », confie Hila Shlomo, une musicienne de 23 ans émue aux larmes.

Comment est-il possible que mon petit-fils, qui a été kidnappé à 8 mois et demi, fête son deuxième anniversaire en enfer ?

– Eli Bibas, grand-père de Kfir et Ariel

La détresse des proches est immense. Lors d’un rassemblement hebdomadaire pour la libération des otages à Tel-Aviv, le grand-père des enfants Eli Bibas a déclaré, la voix brisée par l’émotion : « Comment est-il possible que mon petit-fils, qui a été kidnappé à 8 mois et demi, fête son deuxième anniversaire en enfer ? »

Un espoir de libération avec l’accord de trêve

L’annonce mercredi d’un accord de trêve entre Israël et le Hamas après d’intenses négociations laisse entrevoir une lueur d’espoir pour les familles des otages. Selon des sources proches du Hamas, les captifs seraient libérés par groupes, en commençant par les enfants et les femmes.

Le sort de Kfir et Ariel, les deux plus jeunes otages, devrait donc être connu rapidement puisque leurs noms figurent, avec ceux de leurs parents, sur la liste prioritaire des 33 otages à libérer. Une issue positive serait un immense soulagement pour leurs proches et tout le pays, même si la prudence reste de mise.

Nous sommes au courant des informations indiquant que notre famille fait partie de la première phase de l’accord […] Vu nos expériences passées faites de déceptions, nous ne considérons rien comme définitif tant que nos proches n’ont pas franchi la frontière.

– Communiqué de la famille Bibas

Depuis 15 mois, Kfir et Ariel sont le visage de l’innocence brisée par la guerre. Leur libération tant attendue serait un symbole d’espoir et un premier pas vers l’apaisement. Israël retient son souffle, uni derrière une seule prière : que ces deux petits garçons rentrent enfin chez eux, retrouvent leurs jouets, les bras de leurs parents. Et fêtent leur prochain anniversaire en famille, libres.

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