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Kemi Seba, du brûleur de passeport au conseiller spécial au Niger

Kemi Seba, militant panafricain déchu de sa nationalité française pour incitation à la haine raciale, devient conseiller spécial de la junte au pouvoir au Niger. Un rebondissement qui illustre son combat contre la "Françafrique", mais soulève des questions sur...

De la France au Niger, en passant par le feu : le parcours atypique et controversé de Kemi Seba vient de connaître un nouveau rebondissement. Ce militant panafricain et suprémaciste noir, récemment déchu de sa nationalité française, a été nommé conseiller spécial du chef de la junte au pouvoir au Niger depuis le coup d’État de juillet 2023. Une consécration pour cet activiste sulfureux, ou un camouflet pour les autorités françaises ?

Un militant aux méthodes radicales

Né Stellio Gilles Robert Capo Chichi, Kemi Seba s’est fait connaître pour ses prises de position radicales et ses actions d’éclat. Fondateur de plusieurs mouvements panafricanistes comme la tribu Ka ou les soldats du franc-CFA, il a été condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine raciale. Son credo : la lutte contre le néocolonialisme et la domination blanche, avec des méthodes loin de faire l’unanimité.

Votre passeport, ce n’est pas un os que vous nous donnez comme si les Noirs étaient des chiens. Je suis un homme Noir libre. Je suis un Africain libre. Je suis un Béninois libre.

Kemi Seba en brûlant son passeport français

L’incendiaire brûleur de passeport

En mars 2024, lors d’un meeting à Paris, Kemi Seba avait symboliquement brûlé son passeport français en déclarant : “Votre passeport, ce n’est pas un os que vous nous donnez comme si les Noirs étaient des chiens. Je suis un homme Noir libre.” Un geste fort mais risqué, qui a précipité la déchéance de sa nationalité française en juillet, une procédure rare que les autorités justifient par le caractère jugé dangereux de son militantisme.

De la déchéance au passeport diplomatique

Mais ce qui aurait pu être un coup d’arrêt pour Kemi Seba s’est transformé en opportunité. Quelques semaines seulement après avoir perdu sa nationalité française, le voilà gratifié d’un passeport diplomatique nigérien et d’un poste de conseiller spécial auprès du général Abdourahamane Tiani, à la tête du Niger depuis le putsch. Pour Kemi Seba, ce passeport “constitue un symbole puissant pour les Africains, témoignant de l’existence d’une dynamique panafricaniste fondamentale”.

Le Niger, terreau du panafricanisme ?

Faut-il voir dans cette nomination un pied de nez à la France, ancienne puissance coloniale dont les relations avec le Niger se sont dégradées depuis le coup d’État ? Ou le signe d’un regain des idées panafricanistes dans un pays en quête d’émancipation ? Si les motivations de la junte restent floues, cette décision place Kemi Seba au cœur du jeu politique nigérien, lui offrant une tribune inespérée pour promouvoir sa vision de l’Afrique.

Un conseiller spécial qui divise

Mais cette ascension fulgurante ne fait pas l’unanimité. Beaucoup s’interrogent sur la légitimité et les compétences de Kemi Seba pour un tel poste. Son passé judiciaire et ses prises de position clivantes en font une personnalité controversée, y compris au sein de la diaspora africaine. Certains craignent que sa nomination ne serve qu’à attiser les tensions avec la France, sans répondre aux défis économiques et sociaux du Niger.

Quel sera l’impact réel de Kemi Seba sur la politique nigérienne ? Son influence se limitera-t-elle à la posture ou pèsera-t-elle sur les décisions de la junte ? Une chose est sûre : en faisant du plus célèbre passeport brûlé de France son nouveau conseiller, le Niger s’offre un coup de projecteur inédit, pour le meilleur ou pour le pire. L’avenir dira si cette alliance sulfureuse était un coup de maître ou une erreur stratégique.

Mais ce qui aurait pu être un coup d’arrêt pour Kemi Seba s’est transformé en opportunité. Quelques semaines seulement après avoir perdu sa nationalité française, le voilà gratifié d’un passeport diplomatique nigérien et d’un poste de conseiller spécial auprès du général Abdourahamane Tiani, à la tête du Niger depuis le putsch. Pour Kemi Seba, ce passeport “constitue un symbole puissant pour les Africains, témoignant de l’existence d’une dynamique panafricaniste fondamentale”.

Le Niger, terreau du panafricanisme ?

Faut-il voir dans cette nomination un pied de nez à la France, ancienne puissance coloniale dont les relations avec le Niger se sont dégradées depuis le coup d’État ? Ou le signe d’un regain des idées panafricanistes dans un pays en quête d’émancipation ? Si les motivations de la junte restent floues, cette décision place Kemi Seba au cœur du jeu politique nigérien, lui offrant une tribune inespérée pour promouvoir sa vision de l’Afrique.

Un conseiller spécial qui divise

Mais cette ascension fulgurante ne fait pas l’unanimité. Beaucoup s’interrogent sur la légitimité et les compétences de Kemi Seba pour un tel poste. Son passé judiciaire et ses prises de position clivantes en font une personnalité controversée, y compris au sein de la diaspora africaine. Certains craignent que sa nomination ne serve qu’à attiser les tensions avec la France, sans répondre aux défis économiques et sociaux du Niger.

Quel sera l’impact réel de Kemi Seba sur la politique nigérienne ? Son influence se limitera-t-elle à la posture ou pèsera-t-elle sur les décisions de la junte ? Une chose est sûre : en faisant du plus célèbre passeport brûlé de France son nouveau conseiller, le Niger s’offre un coup de projecteur inédit, pour le meilleur ou pour le pire. L’avenir dira si cette alliance sulfureuse était un coup de maître ou une erreur stratégique.

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