Un vent de changement souffle sur la politique britannique. Kemi Badenoch vient d’être élue à la tête du Parti conservateur, succédant ainsi à Rishi Sunak qui avait démissionné suite à la défaite historique de son camp face aux Travaillistes lors des dernières élections générales. Cette passation de pouvoir soulève de nombreuses questions quant à l’avenir du parti et de sa ligne politique.
Une course au leadership express
La décision de Rishi Sunak de quitter son poste de leader a précipité les Conservateurs dans une bataille pour sa succession. En à peine quatre mois, les candidats ont dû débattre et convaincre les militants. Au final, c’est Kemi Badenoch qui s’est imposée face à son rival Robert Jenrick, ouvrant un nouveau chapitre pour la formation de centre-droit.
Une personnalité prometteuse mais peu connue
Kemi Badenoch, 43 ans, a gravi les échelons au sein du parti ces dernières années. Députée depuis 2017, elle a occupé plusieurs postes ministériels lorsque les Conservateurs étaient au pouvoir, notamment celui de Secrétaire d’État au Commerce. Mais en dehors des cercles politiques, son nom reste assez confidentiel. Sa ligne et ses positions sur de nombreux sujets restent encore à définir.
Quelle direction pour les Conservateurs ?
L’arrivée de Kemi Badenoch à la tête du parti soulève des interrogations sur l’orientation qu’elle compte donner à sa formation politique, sonnée par sa récente déroute électorale. Va-t-elle poursuivre la ligne modérée de Rishi Sunak ou impulser un virage plus à droite ? Quelles seront ses priorités ?
Son positionnement sur certains dossiers comme l’immigration laisse deviner une approche assez ferme. Elle a notamment plaidé pour une politique d’intégration plus stricte des migrants. Mais sur bien d’autres sujets cruciaux, comme l’économie ou les relations avec l’UE post-Brexit, ses intentions demeurent floues.
Une position ambiguë sur les cryptomonnaies
Un dossier symbolise bien ces zones d’ombre : celui des cryptomonnaies. Sous l’ère Sunak, les Conservateurs s’étaient montrés plutôt favorables à ce secteur, promettant un cadre réglementaire adapté et la volonté de faire du Royaume-Uni un hub mondial des crypto-actifs. Mais Kemi Badenoch ne s’est pour l’instant pas exprimée clairement sur ce sujet.
Ni [Badenoch ni Jenrick] ne se sont prononcés de manière particulièrement nette (positivement ou négativement) sur leur position concernant l’innovation dans la crypto, la technologie, la finance ou les paiements.
Su Carpenter, directrice générale du groupe de pression Crypto UK
Les acteurs de l’industrie attendent désormais de connaître la feuille de route de la nouvelle patronne des Tories sur ce dossier sensible. Va-t-elle poursuivre la dynamique initiée par son prédécesseur ou freiner les ardeurs des partisans d’un Royaume-Uni terre d’accueil des cryptos ? Réponse dans les prochains mois.
L’heure de vérité aux prochaines élections
Plus globalement, Kemi Badenoch va devoir très vite imprimer sa marque et redynamiser son camp abattu par sa récente déroute dans les urnes. Les prochaines élections législatives, prévues en 2026 au plus tard, seront un test grandeur nature pour mesurer si elle a réussi son pari. D’ici là, la nouvelle cheffe des Conservateurs va devoir démontrer ses qualités de leadership et préciser sa vision pour l’avenir du pays.
La tâche s’annonce ardue vu le traumatisme de la défaite, la crise économique qui frappe le Royaume-Uni et la popularité actuelle des Travaillistes dans l’opinion. Mais Kemi Badenoch peut compter sur la légendaire résilience des Tories, habitués aux retournements de situation. Le début d’un nouveau chapitre dont elle espère bien être l’héroïne triomphante.
Kemi Badenoch, 43 ans, a gravi les échelons au sein du parti ces dernières années. Députée depuis 2017, elle a occupé plusieurs postes ministériels lorsque les Conservateurs étaient au pouvoir, notamment celui de Secrétaire d’État au Commerce. Mais en dehors des cercles politiques, son nom reste assez confidentiel. Sa ligne et ses positions sur de nombreux sujets restent encore à définir.
Quelle direction pour les Conservateurs ?
L’arrivée de Kemi Badenoch à la tête du parti soulève des interrogations sur l’orientation qu’elle compte donner à sa formation politique, sonnée par sa récente déroute électorale. Va-t-elle poursuivre la ligne modérée de Rishi Sunak ou impulser un virage plus à droite ? Quelles seront ses priorités ?
Son positionnement sur certains dossiers comme l’immigration laisse deviner une approche assez ferme. Elle a notamment plaidé pour une politique d’intégration plus stricte des migrants. Mais sur bien d’autres sujets cruciaux, comme l’économie ou les relations avec l’UE post-Brexit, ses intentions demeurent floues.
Une position ambiguë sur les cryptomonnaies
Un dossier symbolise bien ces zones d’ombre : celui des cryptomonnaies. Sous l’ère Sunak, les Conservateurs s’étaient montrés plutôt favorables à ce secteur, promettant un cadre réglementaire adapté et la volonté de faire du Royaume-Uni un hub mondial des crypto-actifs. Mais Kemi Badenoch ne s’est pour l’instant pas exprimée clairement sur ce sujet.
Ni [Badenoch ni Jenrick] ne se sont prononcés de manière particulièrement nette (positivement ou négativement) sur leur position concernant l’innovation dans la crypto, la technologie, la finance ou les paiements.
Su Carpenter, directrice générale du groupe de pression Crypto UK
Les acteurs de l’industrie attendent désormais de connaître la feuille de route de la nouvelle patronne des Tories sur ce dossier sensible. Va-t-elle poursuivre la dynamique initiée par son prédécesseur ou freiner les ardeurs des partisans d’un Royaume-Uni terre d’accueil des cryptos ? Réponse dans les prochains mois.
L’heure de vérité aux prochaines élections
Plus globalement, Kemi Badenoch va devoir très vite imprimer sa marque et redynamiser son camp abattu par sa récente déroute dans les urnes. Les prochaines élections législatives, prévues en 2026 au plus tard, seront un test grandeur nature pour mesurer si elle a réussi son pari. D’ici là, la nouvelle cheffe des Conservateurs va devoir démontrer ses qualités de leadership et préciser sa vision pour l’avenir du pays.
La tâche s’annonce ardue vu le traumatisme de la défaite, la crise économique qui frappe le Royaume-Uni et la popularité actuelle des Travaillistes dans l’opinion. Mais Kemi Badenoch peut compter sur la légendaire résilience des Tories, habitués aux retournements de situation. Le début d’un nouveau chapitre dont elle espère bien être l’héroïne triomphante.