C’est un geste fort que vient de poser Keir Starmer en se rendant à Kiev ce jeudi matin pour sceller un partenariat sans précédent avec l’Ukraine. Le Premier ministre britannique et le Président Volodymyr Zelensky ont en effet signé un traité bilatéral engageant leurs pays sur la voie d’une coopération approfondie pour les 100 prochaines années.
Cette visite surprise, la première de Keir Starmer dans la capitale ukrainienne depuis son arrivée au 10 Downing Street, intervient à un moment charnière. Avec le retour imminent de Donald Trump à la Maison Blanche, l’Ukraine et ses alliés européens redoutent un éventuel désengagement américain dans le conflit qui l’oppose à la Russie.
Un partenariat global et ambitieux
Mais le Royaume-Uni entend bien réaffirmer son soutien indéfectible à Kiev, comme en témoigne ce « partenariat pour 100 ans » qui couvre de larges domaines de coopération :
- Collaboration militaire renforcée, notamment en mer
- Partenariats scientifiques et technologiques (santé, agro-technologie, espace, drones…)
- Aide supplémentaire de 40 millions de livres pour le redressement économique ukrainien
« L’ambition de Poutine d’éloigner l’Ukraine de ses partenaires les plus proches a été un échec stratégique monumental. Au contraire, nous sommes plus proches que jamais, et ce partenariat portera cette amitié à un niveau supérieur« , a déclaré M. Starmer.
Un soutien britannique constant
Le Royaume-Uni figure parmi les plus fidèles soutiens de l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe en février 2022. Selon des chiffres officiels, Londres a déjà fourni :
- 12,8 milliards de livres d’aide militaire et civile
- Des missiles Storm Shadow, utilisés par Kiev pour frapper des cibles en Russie
- La formation de plus de 50 000 soldats ukrainiens sur le sol britannique
En juillet 2024, le gouvernement travailliste s’était engagé à mobiliser 3 milliards de livres par an d’ici 2030-2031 pour aider militairement l’Ukraine.
Des défis persistants sur le terrain
Malgré ce soutien britannique et celui d’autres alliés occidentaux, l’armée ukrainienne peine sur plusieurs secteurs du front depuis plusieurs mois, confrontée à une armée russe supérieure en nombre et en armement. Ce traité suffira-t-il à renverser la tendance ?
Pour Keir Starmer, ce partenariat centenaire doit en tout cas envoyer « un message clair au Kremlin : l’Ukraine peut compter sur ses amis sur le long terme. Nous serons à ses côtés dans cette guerre et pour la reconstruction qui suivra, afin qu’elle regagne sa souveraineté et sa prospérité« . Un défi de taille, mais que Londres semble déterminé à relever.