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Keir Starmer en Visite Stratégique au Moyen-Orient

Le Premier ministre britannique Keir Starmer débute une visite aux Emirats et en Arabie saoudite, visant à attirer des investissements massifs. Cette initiative renforcera-t-elle la position du Royaume-Uni sur l'échiquier mondial ? Les détails !

D’après des sources proches de Downing Street, le Premier ministre britannique Keir Starmer entame ce dimanche une visite cruciale aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite. Cette initiative vise à attirer des investissements de ces puissances pétrolières vers le Royaume-Uni et à renforcer les partenariats stratégiques.

Première étape de ce périple : les Emirats arabes unis, où Keir Starmer rencontrera lundi matin le président Mohamed ben Zayed Al-Nahyane. L’objectif ? Consolider les liens économiques et sécuritaires entre les deux pays, qui représentent déjà un volume d’échanges commerciaux de 23 milliards de livres sterling (27,7 milliards d’euros).

Cap sur l’Arabie saoudite et son prince héritier

Deuxième destination, et non des moindres : l’Arabie saoudite. Keir Starmer s’entretiendra lundi avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, homme fort du royaume. Une rencontre hautement symbolique, quelques jours seulement après la signature d’un partenariat stratégique entre Riyad et Paris, sous l’égide d’Emmanuel Macron.

L’Arabie saoudite est le premier client du Royaume-Uni dans le domaine de la défense, avec un montant annuel de 3,8 milliards de livres sterling. Keir Starmer entend bien capitaliser sur ces liens privilégiés pour accroître les investissements saoudiens outre-Manche et stimuler la croissance britannique.

Des partenariats tous azimuts

Cette offensive diplomatique intervient une semaine après la visite de l’émir du Qatar à Londres. A cette occasion, un accord d’un milliard de livres avait été conclu dans le secteur des technologies vertes. Preuve que le gouvernement travailliste multiplie les initiatives pour attirer les pétrodollars du Golfe.

Mais les ambitions de Keir Starmer ne se limitent pas à des accords bilatéraux. Il espère aussi finaliser rapidement un traité de libre-échange avec le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui pourrait doper de 16% les échanges commerciaux du Royaume-Uni avec les six États membres (Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Qatar, Koweït, Bahreïn et Oman).

La question épineuse du conflit israélo-palestinien

Au-delà des enjeux économiques, Keir Starmer devrait aussi aborder la situation à Gaza lors de ses entretiens. Un dossier sensible, qui mettra à l’épreuve sa capacité à promouvoir la position britannique tout en ménageant ses hôtes arabes.

Sur le chemin du retour, une dernière étape est prévue à Chypre, mardi. L’occasion pour le Premier ministre de rencontrer le président Nikos Christodoulides mais aussi de visiter les troupes britanniques stationnées sur l’île.

Cette tournée moyen-orientale marque une inflexion dans la politique étrangère du gouvernement travailliste. Confronté aux défis du Brexit et de la relance économique post-Covid, Keir Starmer mise sur un renforcement des partenariats avec les pétromonarchies du Golfe. Une stratégie risquée, qui pourrait se heurter aux critiques sur la question des droits de l’homme. Mais pour Downing Street, l’impératif économique semble primer. Reste à voir si cette realpolitik portera ses fruits.

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