Alors que la course à la Maison Blanche s’intensifie, un nouveau chapitre s’ouvre dans la rivalité politique opposant Kamala Harris à Donald Trump. La candidate démocrate s’est récemment déclarée prête à affronter l’ancien président républicain dans un débat télévisé, jetant ainsi les bases d’une joute verbale qui s’annonce d’ores et déjà électrique. Cependant, Donald Trump considère qu’un tel face-à-face serait prématuré tant que sa rivale n’aura pas été officiellement désignée par son parti.
Harris relève le défi, Trump temporise
Dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, Kamala Harris a affirmé sans détour être “prête” à débattre avec Donald Trump, lui reprochant de “rétracter” après avoir initialement accepté la confrontation prévue le 10 septembre. Une attaque frontale à laquelle l’équipe de l’ancien président a répondu en jugeant “inopportun de programmer quoi que ce soit avec Harris” tant que l’investiture démocrate ne sera pas officialisée, ouvrant la porte à un éventuel changement de candidat de dernière minute.
Un duel qui se profile
Malgré ces réticences affichées, un duel Harris-Trump semble bel et bien se profiler à l’horizon. Donnée comme la grande favorite pour porter les couleurs démocrates en novembre prochain, la vice-présidente peut déjà compter sur un large soutien au sein de son parti. De son côté, Donald Trump, s’il maintient le suspense quant à sa participation au débat, n’en multiplie pas moins les attaques contre celle qu’il a déjà affublée du sobriquet “Kamala-la-menteuse”.
Des enjeux cruciaux
Au-delà des postures, ce potentiel débat cristallise des enjeux cruciaux. Pour Kamala Harris, l’exercice représente une opportunité de se confronter directement à son adversaire et d’imposer ses thèmes de prédilection, de l’éducation au droit à l’avortement en passant par l’accès aux soins. Une occasion aussi d’accentuer son offensive contre un Donald Trump dépeint comme un “allié des extrémistes” prônant des “politiques économiques ratées”.
Nous voulons interdire les armes d’assaut, et eux veulent interdire les livres.
– Kamala Harris
Côté républicain, le débat offrirait à Donald Trump une tribune de choix pour imposer ses propres thématiques et rallier les électeurs indécis. Tout en martelant les angles d’attaque contre une Kamala Harris présentée comme “favorable à l’exécution des bébés” afin de mobiliser sa base conservatrice sur le plan des valeurs.
Vers une campagne sous haute tension
Qu’il ait finalement lieu ou non, l’éventualité de ce premier débat donne un avant-goût du climat de la campagne à venir. Avec une Kamala Harris déterminée à porter le combat dans le camp adverse, et un Donald Trump fidèle à sa réputation de bretteur n’hésitant pas à repousser les limites, tous les ingrédients semblent réunis pour une bataille électorale sous haute tension.
Reste à savoir si les deux prétendants se livreront cet automne à une confrontation directe, ou si leur duel se cantonnera à une guerre de tranchées médiatiques par meetings et réseaux sociaux interposés. Une chose est sûre : dans un cas comme dans l’autre, la route vers la Maison Blanche promet d’être semée d’embûches.