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Kamala Harris, “cinglée de la gauche radicale” pour Trump

Lors de son premier meeting de campagne, Donald Trump a virulemment attaqué Kamala Harris, qui le remplace au pied levé comme adversaire démocrate pour la présidentielle. Il l'a qualifiée de "cinglée de la gauche radicale" qui veut "détruire le pays", notamment avec son programme sur l'avortement et l'immigration. Une rhétorique qui annonce une campagne particulièrement clivante et...

En ce mercredi 24 juillet, Donald Trump a donné le coup d’envoi de sa campagne présidentielle en Caroline du Nord par une violente attaque contre celle qui sera sûrement son adversaire en novembre : la vice-présidente Kamala Harris. Arborant sa célèbre cravate rouge, l’ancien président n’a pas mâché ses mots, qualifiant la quinquagénaire de « cinglée de la gauche radicale » qui va « détruire notre pays ».

Une nouvelle cible pour Trump

Depuis que Joe Biden a renoncé à briguer un second mandat pour raisons de santé, propulsant Kamala Harris en première ligne, Donald Trump semble avoir trouvé sa nouvelle cible favorite. Lors de ce meeting, il l’a affublée d’un nouveau sobriquet : « Kamala la menteuse ». Il est aussi longuement revenu sur la décision « très antidémocratique » des « leaders du Parti démocrate » d’avoir évincé Biden.

Pour Trump, les dés sont jetés : « Maintenant, nous avons une nouvelle victime à battre ». Et il compte bien le faire en torpillant le bilan de la vice-présidente, notamment en matière de politique étrangère et d’immigration. Il a même ironisé : « Si on commence à la battre de 10 ou 15 points dans les sondages, vous pensez qu’ils vont nous envoyer un troisième candidat ? »

L’avortement, sujet brûlant

Mais c’est surtout sur la question ultra-sensible de l’avortement que Donald Trump a enfoncé le clou, accusant Kamala Harris d’être favorable à « l’exécution de bébés » :

« Elle veut des avortements au huitième et au neuvième mois de la grossesse, jusqu’à la naissance et même après la naissance, l’exécution de bébés »

Donald Trump

Un sujet qui promet de crisper encore plus une Amérique déjà profondément divisée sur la question, après la décision choc de la Cour Suprême en 2022 de révoquer le droit constitutionnel à l’avortement.

Une campagne placée sous le signe du clivage

Certains partisans de Trump arboraient même un t-shirt commémorant l’instant où il a levé le poing, l’oreille en sang, en signe de défi après la tentative d’assassinat qui l’a visé le 13 juillet dernier. Un symbole fort de la tension politique extrême qui règne déjà, à plus d’un an de l’élection.

Avec ces attaques virulentes contre « Kamala la menteuse », Donald Trump donne clairement le ton de sa campagne : elle sera placée sous le signe du clivage et de l’affrontement sans merci. Une stratégie risquée mais qui avait fait ses preuves en 2016. Reste à voir si, dans une Amérique encore traumatisée par l’assaut du Capitole, cela fonctionnera à nouveau en 2024. Les prochains mois s’annoncent en tout cas particulièrement agités et décisifs pour l’avenir du pays.

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