À moins de deux semaines d’une élection présidentielle scrutée dans le monde entier et dont l’issue reste très incertaine, la candidate démocrate Kamala Harris a accusé mercredi son rival républicain Donald Trump d’être “de plus en plus dérangé” et de rechercher “un pouvoir absolu”. Des propos au vitriol qui illustrent la tension extrême de cette fin de campagne.
Trump comparé à Hitler, Harris se veut alarmiste
Avant de partir pour un déplacement en Pennsylvanie, un État-clé de l’élection, la candidate a tenu une courte allocution sur un ton très dramatique. Elle a rebondi sur les propos rapportés de John Kelly, ancien chef de cabinet de Trump, selon lesquels l’ex-président aurait dit qu’Hitler “avait fait de bonnes choses”. Des allégations démenties par l’équipe de campagne du républicain.
Il est profondément troublant et incroyablement dangereux que Donald Trump invoque Adolf Hitler. Tout ceci est une preuve supplémentaire pour le peuple américain sur qui est vraiment Donald Trump.
Kamala Harris
La vice-présidente en a conclu que son adversaire, avec qui elle est au coude-à-coude dans les sondages, était “de plus en plus dérangé”. Elle a mis en garde contre sa volonté d’obtenir “un pouvoir absolu”, lui qui a promis de s’en prendre aux “ennemis de l’intérieur” s’il était réélu.
Une fin de campagne sur les chapeaux de roues
Dans la dernière ligne droite, les deux septuagénaires rivaux multiplient les déplacements dans les États susceptibles de faire basculer l’élection. Leurs agendas surchargés reflètent l’enjeu : tenter de mobiliser les indécis et galvaniser leurs bases électorales.
- Kamala Harris participe mercredi soir à une émission où elle répondra en direct aux questions d’électeurs en Pennsylvanie, un format qu’elle a peu pratiqué depuis le début de sa campagne il y a 3 mois.
- Donald Trump, après un passage mardi en Floride, poursuit sa tournée en Géorgie avec deux meetings, continuant de tenir des propos outranciers et des attaques personnelles contre “Kamala l’idiote”.
Meetings, interviews, réseaux sociaux : une bataille sur tous les fronts
Les stratégies des candidats se déploient tous azimuts. Kamala Harris compte sur le soutien de poids de Barack et Michelle Obama qui vont se joindre à ses meetings ce week-end dans le Michigan. De son côté, Donald Trump inonde les réseaux sociaux de petites phrases assassines et de vidéos le mettant en scène comme un homme du peuple proche des Américains.
Malgré des sondages extrêmement serrés, chacun se veut confiant et use de tous les leviers pour faire la différence. L’issue du scrutin, qui aura des répercussions planétaires majeures, reste très incertaine. Les États-Unis et le monde retiennent leur souffle en attendant le verdict des urnes le 5 novembre.
