La candidate démocrate Kamala Harris a haussé le ton mercredi en accusant publiquement son rival républicain Donald Trump d’être un “fasciste”. Une déclaration forte qui fait monter d’un cran la tension dans cette campagne présidentielle américaine qui s’annonce comme l’une des plus serrées de l’histoire.
“Les Américains ne veulent pas d’un président des États-Unis qui admire les dictateurs et qui est un fasciste”, a lancé la vice-présidente lors d’une réunion avec des électeurs en Pennsylvanie, un État clé dans cette élection. Interrogée directement sur la question de savoir si elle pense que Donald Trump est un fasciste, Kamala Harris a répondu sans détour : “Oui, je le pense”.
Un ancien proche de Trump le compare à Hitler
Cette accusation fait écho aux propos tenus cette semaine par John Kelly, l’ancien chef de cabinet de Donald Trump à la Maison Blanche. Ce haut gradé de l’armée estime que le candidat républicain répond à la définition d’un fasciste. Il assure même que l’ex-président aurait dit qu’Adolf Hitler avait “fait de bonnes choses”.
John Kelly a sonné l’alarme à l’approche d’un scrutin qui se jouera certainement à quelques dizaines de milliers de voix d’écart dans une poignée d’États cruciaux.
Kamala Harris
Trump traite aussi Harris de “fasciste”
De son côté, Donald Trump n’est pas en reste dans les attaques. Il qualifie régulièrement Kamala Harris de “fasciste” mais aussi de “marxiste” et de “communiste”. Une rhétorique agressive qui résonne avec sa base électorale la plus radicale.
Harris promet un “réquisitoire final” contre Trump
Mardi prochain, à quelques jours du scrutin du 5 novembre, Kamala Harris compte poursuivre sur sa lancée en livrant un “réquisitoire final” contre Donald Trump à Washington. Elle a choisi pour décor l’endroit même où l’ancien président avait appelé ses partisans à marcher sur le Capitole le 6 janvier 2021, lors de l’attaque qui avait choqué l’Amérique et le monde.
Une fin de campagne sous haute tension
Dans la dernière ligne droite, les deux candidats que tout oppose se démultiplient pour tenter de convaincre les derniers électeurs indécis. Meetings, interviews, déplacements… Ils cherchent par tous les moyens à faire la différence dans un pays profondément divisé.
Selon les derniers sondages, Donald Trump et Kamala Harris sont au coude-à-coude, avec un très léger avantage pour la candidate démocrate au niveau national. Mais comme en 2016 et 2020, l’élection se jouera dans une poignée de swing states comme la Pennsylvanie, le Michigan ou le Wisconsin.
Le spectre d’une contestation des résultats
Beaucoup craignent que le perdant, quel qu’il soit, ne reconnaisse pas sa défaite. Donald Trump a déjà accusé à plusieurs reprises les démocrates de préparer une “élection volée”. De son côté, Kamala Harris a mis en garde contre “les manœuvres antidémocratiques” des républicains.
Dans un climat de défiance et de tensions extrêmes, les Américains retiennent leur souffle. Ils espèrent un scrutin libre et équitable, dont le résultat sera accepté par tous. Mais beaucoup redoutent le chaos et la violence qui pourraient suivre une élection contestée. L’enjeu n’est autre que l’avenir de la démocratie américaine.