D’après plusieurs médias locaux, l’Espagnol Julen Lopetegui serait actuellement en pourparlers avec la Fédération belge de football pour prendre la tête des Diables Rouges. Cette information intervient seulement deux jours après le limogeage de Domenico Tedesco, suite aux résultats décevants de l’équipe ces derniers mois.
Lopetegui, un candidat sérieux malgré une expérience mitigée
Âgé de 58 ans, Julen Lopetegui est libre depuis son départ de West Ham le 8 janvier dernier. Sa récente expérience en Premier League ne s’est pas avérée concluante, que ce soit avec les Hammers ou précédemment à Wolverhampton. Néanmoins, le technicien basque possède une solide réputation, forgée notamment lors de son passage à la tête de la sélection espagnole entre 2016 et 2018.
Durant cette période, Lopetegui a aligné 20 matches sans défaite avec la Roja, un parcours immaculé ponctué de 14 victoires et 6 nuls. Cette performance lui avait permis de qualifier l’Espagne pour la Coupe du Monde 2018, avant qu’un imbroglio autour de sa signature au Real Madrid ne précipite son éviction à quelques jours du début de la compétition.
Une concurrence relevée pour le poste
Si les discussions avec la Fédération belge se confirment, Julen Lopetegui devra faire face à une concurrence de taille. Parmi les autres noms régulièrement cités pour reprendre les Diables Rouges, on retrouve notamment les Français Thierry Henry et Rudi Garcia.
Thierry Henry, légende de l’équipe de France et ancien adjoint de la sélection belge, bénéficie d’une grande cote de popularité auprès des supporters. Quant à Rudi Garcia, passé par l’AS Rome, Lille ou encore l’Olympique de Marseille, il possède une solide expérience du haut niveau.
C’est une short-list de très haut niveau. Chacun de ces entraîneurs a démontré ses qualités par le passé, que ce soit en club ou en sélection. La Fédération aura l’embarras du choix pour désigner le successeur de Domenico Tedesco.
Un proche du dossier
Le défi de redonner un élan aux Diables Rouges
Quel que soit le choix final de la Fédération belge, le futur sélectionneur aura pour mission de remobiliser un groupe miné par les contre-performances récentes. Entre l’élimination dès les huitièmes de finale du dernier Euro et la piètre campagne en Ligue des Nations, la Belgique n’est plus tout à fait à la hauteur de son statut de première nation au classement FIFA.
Avec une génération dorée vieillissante, symbolisée par des cadres trentenaires comme Eden Hazard, Kevin De Bruyne ou Romelu Lukaku, l’heure est venue d’impulser un nouveau cycle. Le prochain sélectionneur devra trouver le bon équilibre entre expérience et jeunesse pour permettre à la Belgique de renouer avec les sommets.
Dans cette optique, le profil de Julen Lopetegui pourrait séduire les dirigeants belges. Son expérience réussie à la tête de la sélection espagnole, sa capacité à fédérer un groupe et son sens tactique plaident en sa faveur. Néanmoins, la concurrence s’annonce rude et les prochains jours seront décisifs pour connaître l’identité du prochain sélectionneur des Diables Rouges.
La pression du résultat immédiat
Quelle que soit la décision finale de la Fédération belge, une chose est sûre : le nouveau sélectionneur sera attendu au tournant dès sa prise de fonction. Avec une équipe taillée pour jouer les premiers rôles, les Diables Rouges n’auront pas droit à l’erreur lors des prochaines échéances.
Le premier gros test aura lieu dès le mois de mars 2023, avec le début des éliminatoires de l’Euro 2024. Dans un groupe relevé comprenant notamment l’Autriche, la Suède et l’Azerbaïdjan, la Belgique devra assurer sa qualification sans trembler. Un faux-pas d’entrée compromettrait sérieusement l’avenir du sélectionneur.
Au-delà des résultats, le futur homme fort des Diables Rouges sera jugé sur sa capacité à insuffler une nouvelle dynamique. Redonner de la cohésion à un groupe parfois déchiré ces derniers mois, intégrer progressivement les jeunes talents émergents, tout en maintenant un niveau de performance optimal : tel sera le défi à relever pour le successeur de Domenico Tedesco.
Une décision cruciale pour l’avenir de la Belgique
Au-delà de l’enjeu sportif immédiat, le choix du nouveau sélectionneur revêt une importance capitale pour l’avenir de la sélection belge. Alors que les cadres vieillissants s’approchent inexorablement de la retraite internationale, il est temps de préparer la relève.
Pour éviter un vide générationnel et assurer la pérennité des Diables Rouges au plus haut niveau, le prochain sélectionneur devra faire preuve de clairvoyance dans sa gestion des jeunes talents. Identifier les éléments les plus prometteurs, leur donner du temps de jeu et les responsabiliser progressivement, tout en maintenant un savant équilibre avec les joueurs expérimentés : voilà le challenge qui attend le futur patron de la sélection.
Dans ce contexte, la Fédération belge se trouve face à un choix crucial. Opter pour un technicien expérimenté comme Julen Lopetegui, capable de gérer l’urgence du résultat, ou miser sur un profil plus tourné vers l’avenir, à l’image de Thierry Henry ? Privilégier la continuité en interne avec un homme qui connaît déjà la maison, ou insuffler un vent nouveau avec un entraîneur étranger ?
Une chose est sûre, la pression sera maximale sur les épaules du prochain sélectionneur belge. Dans un pays où le football est roi, l’attente populaire est immense. Les supporters rêvent de voir les Diables Rouges décrocher enfin un titre majeur, après des années de désillusions. C’est tout l’enjeu du choix qui se profile pour la Fédération belge, un choix qui façonnera l’avenir de la sélection pour les années à venir.