Quand on évoque les plus grands espoirs du judo français pour les prochains Jeux Olympiques de Paris 2024, deux noms reviennent avec insistance : Joan-Benjamin Gaba et Maxime-Gaël Ngayap Hambou. À seulement 23 ans, ces judokas exceptionnels ont déjà goûté aux joies du podium olympique lors des derniers JO, décrochant respectivement l’argent et le bronze en individuel, ainsi que l’or par équipes. Un véritable exploit que peu d’observateurs avaient vu venir. Pourtant, au sein du groupe France surnommé les « forces spéciales », tous connaissaient le immense potentiel de ce duo d’amis inséparables.
Un mental d’acier forgé dans l’adversité
Loin des projecteurs et des attentes médiatiques, focalisées principalement sur leurs coéquipières féminines, Gaba et Ngayap Hambou ont préparé leur coup avec une détermination sans faille. Alors que peu croyaient en leurs chances de médailles, ils se sont accrochés à un leitmotiv : « éteindre » la concurrence. Et au moment d’entrer sur les tatamis olympiques, leur mental d’acier a fait toute la différence.
Le combat pour le titre par équipes restera dans les mémoires. En finale face au Japon, grand favori, Joan-Benjamin Gaba a sorti le grand jeu pour battre la légende Hifumi Abe dans un duel épique. Un succès qui doit beaucoup à la force du collectif, comme le souligne son ami Maxime-Gaël Ngayap Hambou :
Je savais qu’il allait le tuer. C’est mon gars sûr. Quand il est monté sur le tatami, j’ai senti qu’il allait lui rentrer dedans comme jamais.
Le travail comme mot d’ordre pour 2024
Malgré l’immense satisfaction de ces premiers podiums olympiques, Gaba et Ngayap Hambou le savent, rien n’est encore gagné pour 2024. La concurrence internationale est féroce et les attentes seront immenses à Paris. Mais les deux compères l’assurent :
On va travailler encore plus dur. On est jeunes, on a encore beaucoup de médailles à aller chercher. Donc on va rester avec nos forces spéciales pour bosser comme des dingues.
Leur entraîneur Stéphane Frémont, qui a su créer une dynamique positive au sein du groupe, confirme la forte ambition du duo :
Joan et Maxime ont une soif de victoires inépuisable. A l’entraînement, ils ne lâchent rien. Leur motivation est communicative. Ils veulent marquer l’histoire du judo français et je suis convaincu qu’ils en ont les moyens.
Devenir les nouvelles stars du judo tricolore
Grâce à leurs exploits tokyoïtes, Gaba et Ngayap Hambou ont gagné en reconnaissance et en soutien financier. Mais au quotidien, leur vie n’a pas vraiment changé. Entraînements intensifs, récupération, plus d’entraînements : tel est leur quotidien, the no glory way. Car pour ces deux passionnés, leur sport est un sacerdoce qui exige les plus grands sacrifices.
S’ils atteignent leur objectif à Paris dans deux ans, en montant à nouveau sur le podium et pourquoi pas en décrochant ce titre olympique individuel qui leur tend les bras, Joan-Benjamin Gaba et Maxime-Gaël Ngayap Hambou pourraient bien devenir les nouvelles icônes du judo français. Un statut qui apporterait un coup de projecteur bienvenu sur leur discipline, à l’heure où les arts martiaux séduisent un public de plus en plus large. Sans jamais se prendre la tête, les deux judokas se projettent déjà vers cet avenir doré :
Si on performe à Paris, on espère que ça incitera des jeunes à mettre leurs enfants au judo. C’est un sport formidable pour le corps et l’esprit. Et on sera fiers de montrer que le judo français est au top mondial, avec des valeurs et un collectif incroyables.
Une ambition qui pourrait se concrétiser dès 2024. Gaba et Ngayap Hambou ont en tous cas à cœur de tout donner pour vivre à nouveau leurs « katas » de la victoire sur la plus haute marche du podium. Avant, pourquoi pas, de passer le flambeau à une nouvelle génération de « forces spéciales » qu’ils auront contribué à inspirer.
