En dépit d’un contexte économique encore fragile, JPMorgan Chase, le géant bancaire américain, a dévoilé des résultats financiers supérieurs aux attentes pour le quatrième trimestre 2024. Une performance remarquable portée en grande partie par l’excellente tenue de ses activités de banque d’affaires.
La banque d’affaires au cœur du succès
Selon des sources proches du dossier, la banque d’affaires de JPMorgan Chase a été le principal moteur de croissance sur le trimestre écoulé. Les commissions générées par la banque d’investissement ont en effet bondi de 49%, tandis que le chiffre d’affaires des activités de marché a progressé de 21%.
Jamie Dimon, le PDG de la banque, s’est félicité de ces performances dans un communiqué, soulignant que les clients avaient été « particulièrement actifs » dans ce segment. La gestion d’actifs et de fortune a également profité de l’évolution favorable des marchés, avec un bond de 21% des commissions de gestion et un chiffre d’affaires record de 5,8 milliards de dollars.
Les flux nets d’actifs ont atteint 486 milliards de dollars en 2024, portant le cumul des flux nets à 976 milliards de dollars sur les deux dernières années.
Jamie Dimon, PDG de JPMorgan Chase
Des résultats au-delà des prévisions
Sur l’ensemble du trimestre, JPMorgan Chase a vu son chiffre d’affaires progresser de 11% pour atteindre 42,77 milliards de dollars. Quant au bénéfice net, il a fait un bond spectaculaire de 50% pour s’établir à 14 milliards de dollars. Rapporté par action, il ressort à 4,81 dollars, contre 3,04 dollars un an plus tôt et 4,09 dollars attendus par le consensus des analystes.
Une surperformance saluée par les investisseurs : dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de Wall Street, l’action JPMorgan Chase gagnait plus de 1%. La banque surfe sur le regain d’optimisme des entreprises et la bonne tenue des dépenses de consommation, comme l’a souligné Jamie Dimon.
Succession en question avec le départ de Daniel Pinto
Malgré ces excellents résultats, l’annonce surprise du départ à la retraite de Daniel Pinto, directeur des opérations et dauphin pressenti de Jamie Dimon, soulève des interrogations quant à la succession du PDG emblématique de JPMorgan Chase. À 68 ans, ce dernier a indiqué l’an dernier qu’il comptait passer la main dans les 5 prochaines années.
Sans remettre en cause les fondamentaux solides de la première banque américaine, ce départ soudain d’un dirigeant clé crée une certaine incertitude sur la gouvernance future du groupe. Les prochains mois seront décisifs pour y voir plus clair et rassurer les marchés quant à la pérennité de la stratégie gagnante de JPMorgan Chase.
